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Trois ans après le meurtre de sa femme Alexia, l'heure de vérité a sonné le 16 novembre 2020 pour Jonathann Daval, appelé à comparaître devant la Cour d'assises de la Haute-Saône pour répondre d'un crime qui avait bouleversé la France en pleine vague #MeeToo. Terriennes mettait alors l'accent sur les effets bénéfiques de ce mouvement et sur la prise de conscience de l'importance des mots employés quand il s'agit, pour les médias, de parler des femmes, et plus particulièrement des violences faites aux femmes.
Lors d'un entretien avec Michèle Leridon, directrice de l'information de l'AFP, troisième agence de presse mondiale, celle-ci nous expliquait que désormais, dans la "bible" de l'agence, étaient clairement éradiqués les termes tels que "crime passionnel", "drame conjugual", "drame de l'amour" et que désormais il serait écrit "accusatrice" dans les dépêches et non plus "victime présumée" dans le cas d'une affaire de violences faites à une femme.
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VIDEO - Meurtre d'Alexia: "Jonathann va être jugé pour 3-4 secondes de sa vie, ce n'est pas un mauvais homme", estime son avocathttps://t.co/HCSHkTlRuP pic.twitter.com/IShoX0TlMa
— BFMTV (@BFMTV) January 30, 2018
le poids des mots, le choc des photos. Pour illustrer le féminicide de Alexia Daval par son mari, beaucoup de media choisissent une photo du mari en larmes (une photo d'Alexia n'allait pas ?) pic.twitter.com/oOnYdOePS7
— CrêpeGeorgette (@valerieCG) 30 janvier 2018
"Lorsqu’il montre son émotion et qu’il pleure, on peut admettre que #JonathannDaval soit réellement dans une émotion. Il vit tout de même un deuil, qu’on ne peut pas nier", explique le psychanalyste @pascalneveu #SudRadioMatin #AffaireDaval
— Sud Radio (@SudRadio) 31 janvier 2018
➡️ https://t.co/sNF7huuxOu pic.twitter.com/6MBhCy1BJL
« Alexia avait une personnalité écrasante »
— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) 30 janvier 2018
Pour tous ceux qui demandent un exemple de « victim-blaming » dans le récit, en voici. #féminicides
Cc @MESNIERThomas @laurossignol @RixainMP @G_GouffierCha @titiou @AssiaBenziane pic.twitter.com/fpQxEbotZ0
.@MarleneSchiappa explique sur @LCI ses déclarations sur le "victime-bashing" après le point presse de l'avocat de Jonathann Daval. "Il est impossible de tenir des propos qui banalisent ou qui excusent les violences conjugales" #AlexiaDaval pic.twitter.com/NgTLcx1R6Q
— Antoine Llorca (@antoinellorca) 31 janvier 2018
Une distinction importante entre la position des avocats et sa reprise sans contexte dans des articles de presse #Daval #victimblaming pic.twitter.com/DDW0rKZu26
— Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) 31 janvier 2018
Sur Facebook, Karine Plassart, militante féministe, co-fondatrice de la branche d'Osez le féminisme à Clermont-Ferrand, à l'origine de la première mobilisation qui a abouti à la grâce présidentielle de Jacqueline Sauvage en janvier 2017, dénonce une « banalisation et une société complice des violences masculines ».
Le meurtre d'Alexia Daval est emblématique du traitement journalistique des violences faites aux femmes. J'ai compilé dans mon Tumblr #LesMotsTuent plus de 300 articles qui les minimisent ou les excusent https://t.co/Oeb7WxdyDa
— Sophie G. (@Sophie_Gourion) 30 janvier 2018
« Il ne s'agit pas de nier le fait qu'une femme puisse être agressée dans la rue ou dans les bois où elle court. Qu'elle puisse avoir peur dans un espace public encore trop masculin. Cette peur existe. Mais il s'agit de réaliser qu'écrire "meurtre de joggeuse" a autant de sens qu'écrire "meurtre de femme portant des chaussures" ou "meurtre de femme vêtue d'un tee-shirt en été"», écrit encore très justement la journaliste, et d’ajouter, « Ce qui est dangereux, c'est de préférer demander à une femme de ne pas sortir de chez elle plutôt qu'à un homme de ne pas agresser ou tuer une femme. De le répéter à longueur d'articles anxiogènes et culpabilisants, par facilité. »
Hé , les médias, on peut essayer de voir combien de femmes ont étranglé leur mec par inadvertance, ou on peut se pencher 2 minutes sur le concept de #Féminicide ? #Daval @KarinePlassard
— Corinne Acheriaux (@Co_Achx) 30 janvier 2018
Meurtre d'Alexia Daval : une couverture médiatique lamentable (comme souvent) #journalisme https://t.co/on7qkM0XVS via @mariekirschen
— Nataly BREDA (@NatalyBREDA) January 31, 2018
La ministre @MarleneSchiappa s'insurge contre la défense du mari et meurtrier présumé d'Alexia Daval qui blâme la victime. Un phénomène d'autant plus pernicieux quand il est repris en boucle par les médias. #victimblaming #Feminicide pic.twitter.com/zFY8G86TxW
— TV5MONDE Info (@TV5MONDEINFO) January 31, 2018