Fil d'Ariane
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Son mandat présidentiel vient à peine de se terminer qu'elle continue son combat. A la question "Quel est votre prochain combat?", Michelle Bachelet répondait en 2012, lors d'une interview à TV5MONDE : "Mon plus grand engagement est en faveur des droits humains, des droits des personnes, hommes et femmes. C'est cette lutte en faveur des droits humains qui m'a remplie de passion, et sans aucun doute, jusqu'au jour de ma mort, je continuerai à lutter ".
Voir aussi : > Interview de Michelle Bachelet par TV5, 2012 : ses nouveaux défis à la tête d'ONU-Femmes
Aujourd'hui, son engagement va se poursuivre à un poste des plus emblématiques de la lutte pour les droits humains... Ce mercredi 9 août 2018, l'ancienne présidente du Chili a été nommée "Haut Comissaire des Nations unies aux droits de l'Homme" par le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres. Sa nomination devrait être effective après validation ce vendredi 10 août par l'Assemblée générale des 193 pays membres de l'ONU.
Le poste de Haut Comissaire aux droits de l'Homme a été créé en 1993. Nommé pour quatre ans, le Haut-Commissaire a pour mandat de "promouvoir et protéger la jouissance et l’application par toutes les personnes de tous les droits proclamés par la Charte des Nations Unies et dans les lois et traités internationaux sur les droits de l’homme". Il doit "prévenir les violations des droits de l’homme, garantir le respect de tous les droits de l’homme, promouvoir la coopération internationale". Quant à sa nomination, il doit "être une personnalité d’une grande intégrité et jouissant d’une haute considération morale, et devra posséder des connaissances spécialisées, notamment dans le domaine des droits de l’homme, ainsi que la connaissance générale de différentes cultures et l’ouverture d’esprit voulues pour pouvoir s’acquitter de façon impartiale, objective, non sélective et efficace de ses fonctions de Haut Commissaire."
"En tant que victime elle-même, elle apporte à ce rôle une perspective unique sur l'importance d'une défense vigoureuse des droits humains", estimait avant l'annonce de sa nomination le directeur de Human Rights Watch, Kenneth Roth.
Michelle Bachelet a subi la dictature du général Pinochet. En 1973, après le coup d'Etat, son père, général et proche de Salvador Allende est arrêté "pour trahison". Torturé, il meurt en prison au bout d'un an. En 1975, Michelle Bachelet est arrêtée avec sa mère. Elle sont torturées pendant un mois avant de partir en exil, pour l'Australie.
En 1979, Michelle Bachelet, désormais médecin, revient au Chili. Elle milite pour la démocratie, s'inscrit au parti socialiste. En 2000, elle devient ministre de la Santé, puis ministre de la Défense. Le 15 février 2006, elle est élue présidente. Avant un deuxième mandant de 2014 à 2018.
Lire aussi : Michelle Bachelet revient au Chili prête à redevenir présidente
Saludo nominación de la Dra. Michelle Bachelet, como Alta Comisionada de Derechos Humanos de la ONU deseándole éxitos en su nueva y delicada misión.@XanthisSuarez @BolsadeMujeres @mbachelet @bolsanoti @OACNUDH @CDNN23 @cenidh @CodeniNicaragua pic.twitter.com/5DuEhXL5x2
— Xanthis Suárez (@XanthisSuarez) 9 août 2018
Michelle Bachelet será la nueva Alta Comisionada de Derechos Humanos para la ONU pic.twitter.com/Y1zbBKblTJ pic.twitter.com/AwuZmNyTR1
— Mauricio Riesco (@mauricioriesco) 9 août 2018
"Si elle est choisie, (Michelle) Bachelet aura l'un des emplois les plus difficiles au monde, à un moment où les droits de l'Homme subissent une attaque généralisée", estimait avant l'annonce d'Antonio Guterres le directeur de Human Rights Watch, Kenneth Roth.
Surtout, elle succède à Zeid Ra'ad Al Hussein, auteur de sorties controversées. Il avait notamment accusé le président Donald Trump d'être "un danger pour l’humanité" ou encore demandé "une évaluation psychiatrique" du président philippin Rodrigo Duterte.
Le Conseil est fragilisé. Les Etats-Unis se sont retirés en juin dernier du Conseil aux droits de l'Homme, pour protester contre la politique de l'institution envers Israël. L'Iran, la Corée du Nord et l'Erythrée refusent aussi de participer aux réunions et délibérations du Conseil.
> A revoir l'entretien accordé en mai dernier à nos confrères de la RTS :