Mais ce n'est pas un revers circonstanciel qui allait arrêter Wendy Davis. Quelques mois plus tard,
elle repartait en campagne, cette fois pour le poste de Gouverneure du Texas, remis au vote à l'occasion de ces élections de
midterm 2014, un scrutin où les Américains sont appelés à renouveler les membres de la Chambre des Représentants, mais aussi une partie du Sénat, et les gouverneurs de certains Etats. Un double défi : l'impopularité de Barack Obama atteint des records et le Texas ne s'est pas converti à la cause des femmes, au droit à l'avortement, à celui des minorités, à la santé pour tous,
l'éducation publique ou à l'abolition de la peine de mort, autant de thèmes défendus par la vaillante démocrate.
Le courage au fémininDans la dernière ligne droite,
les sondages la donnaient 20% derrière
Gregg Abott qui se bat pour les "
vraies valeurs du Texas et les vrais Texans". Ce qui n'empêche pas la vaillante juriste, qui fit tomber en 2008 et pour la première fois en 20 ans un candidat républicain, qui plus est sénateur sortant, Kim Brimer dans le 10e district du Texas, d'y croire fermement. D'autant qu'elle fut réélue en 2012 et qu'elle a reçu le soutien de Steven Spielberg, Matt Damon, Barbra Streisand.
Et surtout de Michelle Obama, pour laquelle cette "self made woman" blonde et blanche, incarne, comme elle mais dans un autre versant, le rêve américain...
La candidate, aujourd'hui âgée de 51 ans, qui fut mère célibataire avant 20 ans, puis mère divorcée, a reçu au long de sa bataille politique des flots d'insultes, jusqu'à être accusée d'
infanticide, voire de génocidaire, ou encore de "
Abortion Barbie" (Barbie avortement) pour son combat en faveur de l'interruption de volontaire de grossesse. Et elle a confessé avoir elle-même eu recours deux fois à l'avortement. Un aveu qui pourrait lui coûter cher dans ce Texas si puritain, où la Bible fait office de Constitution...