De conseillère régionale à ministre
Ancienne conseillère régionale de Rhônes-Alpes sous la houlette de Gérard Collomb, maire de Lyon, elle se fait remarquer en 2007 en tant que porte-parole de Ségolène Royal, candidate PS à la présidentielle. Par la suite, elle est maintenue à ce poste qui lui permet de faire ses armes. Maniant l'art de la communication, Najat Vallaud-Belkacem devient porte-parole de
François Hollande au cours de sa campagne pour l'élection présidentielle de 2012 et du
gouvernement de 2012 à 2014.
A partir de là, elle gravit les échelons en l'espace de deux ans, malgré les différentes crises qui ont secoué le gouvernement de François Hollande. Pour Arnaud Montebourg, Najat Vallaud-Belkacem "fait face aux épreuves avec intelligence et sang-froid". Elle défend la parole officielle sans couac majeur, avec la langue de bois inhérente à la fonction et une pique à l'occasion envers l'opposition. Les Français apprécient et sa popularité ne faiblit pas.
Sa parole ultra-contrôlée et son image de bonne élève, sont d'autant plus soulignées par sa dernière déclaration de patrimoine ("trois lits", "trois tables", "un canapé", "deux fauteuils"…). Des biens qu'elle partage avec son mari, Boris Vallaud, un énarque, jusqu'ici directeur de cabinet d'Arnaud Montebourg, avec lequel elle a des jumeaux de six ans.
Ses qualités professionnelles lui valent d'être nommée
ministre aux Droits des Femmes. Elle devient ainsi la première à réoccuper ce poste, supprimé pendant près de trente ans, après Yvette Roudy en 1981. Elle en profite pour lancer plusieurs dispositifs en faveur de la condition des femmes en France : un
plan d'action contre les violences faites aux femmes ou encore un
projet de loi pour rééquilibrer les disparités hommes-femmes dont
le congé parental partagé.
Lors du
remaniement d'avril 2014, elle est récompensée une fois de plus par un ministère au périmètre élargi - Droits des Femmes, jeunesse, Ville et Sports, où elle n'a entrepris aucune réforme d'envergure, sans doute faute de temps. Ce gouvernement Valls 1 aura duré en tout moins de cinq mois. Elle a tout juste eu le temps d'avancer l'idée d'une "Fête du sport", sur le modèle de la Fête de la musique, pour 2015. Pour les "banlieues", elle s'est chargée de la mise en œuvre de la loi Ville, écrite par son prédécesseur.