"Les anciens consultent" Au mariage de Lola et Popooloa, le marié et ses amis se plient à une autre tradition séculaire. Ils se prosternent devant leurs aînés dans un acte symbolique d'humilité, pour demander leur bénédiction. D'ailleurs, le message affiché par
The bride price pendant que l'application calcule la dot, une fois le questionnaire dûment renseigné, n'est-il pas : "Les anciens consultent" ? Malgré la controverse autour de l'application, Popoola pense que les traditions, telles que la dot, sont appelées à perdurer et doivent être acceptées, tant qu'elles ne contribuent pas à marginaliser les femmes : "La dot sert juste à dire aux parents qu'on a choisi leur fille, et dans le contexte Yoruba, les parents sont dans leur droit d'exiger une contrepartie en échange de leur enfant. Même si, aujourd'hui, cette pratique s'est modernisée et consiste essentiellement en pourparlers." La femme, cet objet ? Pourtant, selon la militante pour l'égalité des genres, Joan Okorodudu, cette application et les pratiques traditionnelles, comme la dot, sont de nature à marginaliser et à faire des femmes, des objets : "Nous ne voulons pas être vendues et si les jeunes gens s'aiment vraiment, ils peuvent s'organiser pour aller rencontrer les parents pour voir ce qu'il y a lieu de faire. Mais le conseil que je donne aux parents, c'est de ne pas vendre leurs filles, je veux dire prendre de l'argent en échange de leurs filles sous prétexte quil est question de tradition, l'oji qui est la noix de kola et de la monnaie symbolique devraient amplement suffire. J'ai entendu dire que certaines personnes vont même jusqu'à demander des Rolex, des voitures et autres objets de valeur."