Ce savoir faire, aux vertus médicinales, mêle culture et croyances religieuses. L'artiste déclare s'inspirer d'ailleurs des traditions sacrées des Yorouba, en particulier de la rivière de la déesse Osun.
Ayant perdu très jeune sa mère et sa grand-mère, Nike Okundaye a été elle-même initiée à la broderie et à la confection de tissus par son arrière grand-mère. Une histoire qu'elle confie à
CNN en 2011. Elle pratique cet art depuis plus d'une décennie dans cette région, en mélangeant technique moderne et traditionnelle.
Nike Okundaye a déjà formé près de 4.000 femmes. En leur transmettant ces secrets, Nike leur a donné les moyens de gagner leur vie, de faire vivre leurs familles …
A Osogbo, des artistes et des teinturiers se sont lancés dans la fabrique de l'Adire.
L'artiste Oyebamiji Oyeniyi a démarré son activité, après avoir été formée par Nike. La plupart des étoffes coûtent entre 2.500 nairas (12 dollars américains) à 7.000 nairas (43 dollars américains) en fonction de la complexité de la conception.
"Maintenant les choses ont évolué parce que, parfois, quand j'ai besoin d'argent pour des choses personnelles, je crée des modèles qui sont achetés rapidement, ce qui m'aide à résoudre certains de mes problèmes financiers. Je remercie Dieu que les gens apprécient mes créations et qu'ils les achètent. Cela m'encourage davantage à faire plus", explique Oyebamiji.