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Ce traitement médiatique nous confirme simplement ce que nous savions déjà : faire exister la thématique des violences sexistes et sexuelles dans la société est infiniment difficile. Car les violences interrogent en profondeur nos codes sociaux, nos lois, nos comportements.
— #NousToutes (@Nous_Toutes) 26 novembre 2018
VINGT MINUTES sur #GiletsJaunes , UNE MINUTE d’images de la manifestation #NousToutes au 20h de @France2tv . A quoi !ça sert @France_Tele @DelphineErnotte de faire grandes déclarations sur la lutte contre le sexisme avec un traitement de l’info aussi violent contre les femmes? pic.twitter.com/nQjT5FiRjl
— Alice Coffin (@alicecoffin) 24 novembre 2018
à les écouter et les lire, on comprend que pour les médias, la manif #NousToutes n est qu une faribole comparée à celle, tant attendue, célébrée et redoutée aussi des gilets jaunes. #Metoo mais pas trop, en France.
— LolaLafon (@LafonLola) 23 novembre 2018
Je propose que l'année prochaine, on défile toutes seins nus sur les Champs Elysées, on aura peut-être cette fois une chance de faire la une des JT #NousToutes #GiletsJaunes #DeuxPoidsDeuxMesures
— Aude Lorriaux (@audelorriaux) 26 novembre 2018
Les conséquences, souligne la journaliste @heleneguinhut, peuvent être dévastatrices. «Imaginez un pays où quand les femmes parlent sur les réseaux sociaux, on ne les croit pas, quand elles vont en justice, on ne les entend pas, quand elles manifestent dans la rue, on ne les voit pas.»
L’importance d’un lieu où libérer la parole apparaît pourtant cruciale. Dimanche, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes, l’ONU dévoilait une étude selon laquelle les quelque 50 000 des 87 000 féminicides recensés dans le monde en 2017 ont été commis par un proche des victimes (compagnon ou membre de la famille). Ce qui fait du domicile le lieu le plus dangereux.
Face aux critiques, 20 minutes France a fait le mea culpa de la profession. «Les médias ont raté le caractère historique de la marche #NousToutes. Des rassemblements ont lieu depuis des années mais avec 2000 personnes maximum. Là il y avait des dizaines de milliers de femmes & d’hommes, des groupes féministes non militants, des jeunes femmes dont c’est la première manif», souligne le journaliste.
Ce qui me rend assez triste, c’est de voir quand tu tapes « manif 24 Novembre » sur n’importe quel truc : tu tombes direct sur plein d’articles concernant la manif des gilets jaunes.
— Succube (@pulcocat) 24 novembre 2018
La manif contre les violences faites aux femmes passe à la trappe à cause de ça #24novembre
Pour beaucoup, le déséquilibre médiatique, côté français, est dû au focus massif sur la mobilisation des «gilets jaunes», qui dénoncent notamment l’augmentation des taxes sur les carburants. «Ce qui me rend assez triste, c’est de voir quand tu tapes «manif 24 novembre» sur n’importe quel truc: tu tombes direct sur plein d’articles concernant la manif des gilets jaunes. La manif contre les violences faites aux femmes passe à la trappe à cause de ça», déplore @pulcocat.
Résolus à ne pas opposer deux combats, d’autres rappellent que les deux groupes ont battu le pavé conjointement. «A Montpellier, Les #Giletsjaunes ont fait une haie d’honneur au cortège de la manifestation contre les violences sexistes et sexuelles. De quoi mettre fin à certains préjugés qui circulent sur eux. Les deux luttes sont belles», rappelle @JeanHugon3.
À Montpellier, Les #Giletsjaunes ont fait une haie d'honneur au cortège de la manifestation contre les violences sexistes et sexuelles.
— Jean Hugon (@JeanHugon3) 24 novembre 2018
De quoi mettre fin à certains préjugés qui circulent sur eux.
Les deux luttes sont belles. #24novembre #NousToutespic.twitter.com/7EbCEgYHUe