La domination masculine renforcée par la précarité du travail La mise en œuvre de l'égalité des chances est entravée par le fait que les chercheurs-mentors sont aussi des concurrents dans le système d'emploi et de financement précaires de la recherche ; à l'aune de la durée de leur formation, de la longue pratique requise pour atteindre l'excellence dans leur spécialité, la précarité de l'emploi des chercheurs est paradoxale. La stratégie en vigueur pour la réussite dans un tel système repose sur un réseau de solidarité et de fraternité qui s'active pour repousser la concurrence extérieure. Ces réseaux de solidarité ne cultivent pas la diversité parce que celle-là rend plus difficile l'entente, la confiance ou la “solidarité” établies par quelques uns aux dépens des autres. Pour freiner une telle dérive, aux Etats-Unis, étudiants, universités, institutions de recherche et de financement, ont imposé, ensemble, la diversité, et ont eu le courage de stopper activement l'exclusion, l'intimidation, le dénigrement, la discrimination. Moyennant des conférences publiques et privées, y compris dans les comités organisateurs, permettant, catalysant, ainsi la communication, la compréhension, la confiance et le respect, et le dépassement des barrières supposées, parité et diversité ont été imposées . Les résultats sont spectaculaires si l’on compare, par exemple, la diversité à l'oeuvre dans les directions de l'Université d’Utrecht et de l'Institut
Scripps d'océanographie (La Jolla, Californie, Etats Unis) - le néant d'un côté, la parité de l'autre. Tout n'est pas parfait non plus de l’autre côté de l'océan, mais pouvons-nous invoquer une quelconque raison culturelle de nous en tenir à cet apartheid au sommet dans les sciences dures hollandaises et pour toujours ?