Un dilemne vieux comme la pilule
Les risques liés à son utilisation existent depuis que la pilule contraceptive est venue changer la vie des femmes. Si l’écrivain-médecin Martin Winckler n’hésite pas à écrire que l’
incompétence médicale et le marketing industriel mettent les femmes en danger, Michèle Scheffler assure que "…pour nous le risque a toujours été présent, même avec une pilule de 2ème génération."
Les mêmes interrogations président à la prescription des traitements hormonaux à la ménopause : les
risques demeurent, mais les
troubles liés à la ménopause peuvent littéralement gâcher le quotidien des femmes.
Risque de thrombose ou de grossesse non désirée ? Insomnie chronique ou risque de cancer du sein ? Les femmes seraient donc condamnées à choisir toute leur vie entre Charybde et Scylla. "C’est là tout l’art du gynécologue ! s’exclame Michèle Scheffler. Accompagner la femme au fil des étapes de sa vie et des progrès de la médecine pour, à chaque évolution, trouver la contraception qui présente la meilleure balance bénéfice-risque : pilule, patch, anneau, implant, stérilet au cuivre ou hormonal - ces deux dernières options, par exemple, n’étant pas toujours adaptées aux très jeunes filles." Ainsi, avant chaque prescription, le médecin procède à un examen et tient compte notamment de l’âge de la femme, de son hérédité, d’une éventuelle obésité et du moment de l’entrée de la pilule dans sa vie.
"Le plus regrettable dans ces polémiques, insiste le Docteur Scheffler, c'est qu'elles écartent les femmes des soins." A l'avenir, c'est peut-être la pilule pour les hommes qui donnera une nouvelle chance à la contraception des couples.