Polar : Sophie Loubière et Maran Hrachyan réinventent le genre

La romancière française Sophie Loubière et la bédéiste arménienne Maran Hrachyan font partie de ces nouvelles figures qui réinventent les codes du roman policier, en mettant en scène des personnages féminins qui échappent aux stéréotypes sexistes et sexuels. Entretiens. 

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Cassandra Darke

Détail de la couverture de Cassandra Darke, de Posy Simmonds.

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A côté de l’enquêteur perspicace ou du tueur opportuniste, les autrices et auteurs de polars ont souvent mis en scène la figure de la femme vénale, qui ne recule devant aucune ruse et manipulation pour parvenir à ses fins. Face à ces clichés, des autrices et auteurs contemporains de romans policiers proposent, eux, des personnages féminins forts, dotés d’une personnalité, d’une histoire et affranchis des stéréotypes sexistes et sexuels. 

Posy Simmonds

Posy Simmonds en février 2024 lors de l'exposition consacrée à son œuvre à la BPI du Centre Pompidou. 

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C’est le cas de Posy Simmonds, autrice de bandes dessinées britannique récompensée en 2024 par le grand prix de la ville d’Angoulême. Dans Cassandra Darke, une immersion dans le monde de l’art et des bandes criminelles à Londres, elle met en scène une sexagénaire misanthrope, qui échappe à toute essentialisation sexiste malgré ses méfaits. Un choix certainement réfléchi par l'autrice, qui abordait dans Tamara Drewe, titre d’un précédent ouvrage paru en 2009, les accusations et injonctions qui pèsent sur les femmes dans nos sociétés depuis longtemps…

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Sur la scène contemporaine du polar, Sophie Loubière et Maran Hrachyan, revisitent elles aussi les codes du roman policier avec leurs réflexions féministes. Dans Obsolètes, Sophie Loubière imagine un monde dans lequel les femmes de 50 ans sont obligées de se retirer pour faire place à de jeunes femmes jugées convenables par la société. Dans Une nuit avec toi, Maran Hrachyan retrace le récit d’une nuit durant laquelle une jeune femme se retrouve mêlée à des événements inattendus, auprès d’hommes qui pensent avoir un droit sur elle et sur son corps. 

Entretien avec Sophie Loubière

Terriennes : Sophie Loubière, en quoi votre parcours est-il atypique ? 

Sophie Loubière : Je suis arrivée à l'écriture par le biais de la radio. Je produisais des chroniques, des émissions ; j'écrivais aussi des fictions radiophoniques. J'ai travaillé pendant 17 ans à Radio France où mes premiers écrits m'ont été commandés. Mon premier prix littéraire m’a été attribué par la société des auteurs et compositeurs dramatiques en 1995 pour des nouvelles qui avaient été lues par Claude Chabrol. C'est donc la radio qui a validé ma plume. 

Ensuite, j'ai eu la chance qu'un de mes manuscrits soit remis par Philippe Claudel à son éditeur. C'est ainsi que j'ai été publié pour la première fois chez Balland. À peu près à la même période, les commandes se sont multipliées à la radio. On m’a commandé notamment un grand feuilleton pour France Inter. C’est grâce à cette commande que je me suis fait repérer par Jean Bernard Pouy, un auteur de romans policiers qui m'a confié l'écriture d'un polar et à partir de là, ma carrière a basculé dans le polar, plus concrètement dans le roman noir.

Sophie Loubière

Sophie Loubière

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Pourquoi le polar ?

Sophie Loubière : Il faut distinguer deux choses très importantes sur le plan langagier. "Polar" est un terme générique qui regroupe un ensemble de genres, dont le thriller, le roman à suspense, le roman policier, le roman noir. Ce dernier englobe aussi plusieurs choses, notamment l'anticipation, parce que le roman noir, c'est l'exploration des angles morts de la société, quel que soit l'endroit où on se situe, que ce soit aujourd'hui, dans l'antiquité ou dans le futur. C’est un type d'ouvrage qui interroge la société et qui interroge l'homme par rapport à son environnement, à ses réactions dans l’adversité quand il est confronté à un drame par exemple. Et c'est ça qui me guide et me passionne depuis toujours.

Petite-fille, j’ai été nourri du cinéma noir des années 1940, ces films en noir et blanc qui passaient à la télévision. Je pense notamment à Hitchcock, qui a été une grande découverte dès l'âge de six ans. Le premier film de lui que j’ai vu à la télévision, c'était La maison du docteur Edward. C’est un film qui a captivé mon intérêt par ses personnages de femmes fortes. Quand je parle de femmes fortes, il ne s’agit absolument pas de Tomb raider ou d’héroïnes de film comme Hunger Games, mais de femmes qui mettent toute l'énergie possible dans leur détermination à sauver leur famille ou à essayer de rétablir quelque chose. Et parfois, ça va jusqu'à la folie…

Je ne sais pas si on peut parler de polar féminin puisque les romans sont autant destinés aux hommes qu’aux femmes. En revanche, il y a des romans qui sont féministes dans leur façon de traiter les personnages féminins. Sophie Loubière

Par rapport à l'univers du polar français, aujourd'hui, je suis vraiment dans cette veine du roman noir dans lequel vous allez retrouver des autrices comme Sandrine Collette et des auteurs comme Marin Ledun. Je ne sais pas si on peut parler de polar féminin puisque les romans sont autant destinés aux hommes qu’aux femmes. En revanche, il y a effectivement des romans qui sont féministes dans leur façon de traiter les personnages féminins, c’est-à-dire dire que l’on sort des clichés habituels. Très peu de personnes le savent, mais le premier roman policier a été écrit par une femme du nom d'Anna Katharine Green. Le livre s’est vendu à un million d'exemplaires. C’était dix ans avant Sherlock Holmes, qui reprendra tous les codes de ce livre. 

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Dans Le Crime de la 5e Avenue, le livre d’Anna Katharine Green, vous avez un personnage d'enquêteur qui résout une énigme depuis son sofa et envoie un sbire, qui est un clerc de notaire, enquêter sur place un peu comme Sherlock Holmes envoie le docteur Watson. On retrouve vraiment la structure de ces romans policiers chers à Agatha Christie. C'est une femme qui, comme beaucoup de femmes, a été totalement invisibilisée dans l'histoire de la littérature policière. C'est une femme que j'ai découverte tardivement, il y a à peu près une dizaine d'années dans le cadre d’une conférence. C’est en discutant avec une conférencière spécialisée dans le roman policier anglo-saxon que j'ai appris qu’il y avait énormément d'autrices anglo-saxonnes qui étaient tombées dans l'oubli et qui avaient balayé le terrain, bien avant beaucoup d'hommes. Cet effacement m’a toujours semblé insupportable. C’est pourquoi depuis mes premiers romans jusqu’à maintenant, j’ai toujours mis en avant non seulement des personnages féminins, mais aussi des combats féminins.

Justement, vous avez publié début 2024 Obsolète, un polar féministe. Comment vous est venue l’idée d’écrire ce roman ?

Sophie Loubière : L’élément déclencheur a été le propos de Yann Moix sur les femmes de 50 ans dans le magazine Marie-Claire en 2019. Le propos exact était : "À 50 ans, je suis incapable d’aimer une femme de 50 ans. Je trouve ça trop vieux. Ce n’est pas une question de dégoût, mais ça ne me viendrait pas à l’idée. Elles sont invisibles. Je préfère les corps des jeunes femmes, c’est tout. Point. Un corps de femmes de 25 ans, c’est extraordinaire. Le corps d’une femme de 50 ans n’est pas extraordinaire du tout"

(Re)lire → Les femmes de 50 ans et Yann Moix : encore et toujours le corps en question

J’ai trouvé ça d’une extrême violence et il me semblait qu'il soulevait un point extrêmement grave auquel une réponse en forme de tweet ne serait pas suffisante. Donc j'ai imaginé une réponse sous forme de monde dystopique dans lequel on organisait le retrait des femmes de plus de 50 ans de façon tout à fait naturelle, comme une machine à laver qui tombe en panne, avec une date d'obsolescence programmée qu’un technicien viendrait chercher pour la remplacer par une autre. Je voulais écrire quelque chose qui soit aussi violent que le choc que j'ai ressenti en lisant ce propos et à partir de là, élaborer une réflexion sociétale sur ce sujet. Je voulais une dystopie qui ne ressemble pas à toutes celles que j'ai pu voir depuis mon enfance dans lesquelles les femmes sont systématiquement des objets qu'on possède, des ventres à engrosser, des corps qui doivent rester éternellement jeunes ou des androïdes prêtes à tout pour un homme vieillissant ! 

 L'idée que quand on est un homme puissant, on doit avoir plein de maîtresses ou être marié à une femme très jeune sont des valeurs qui sont pour le coup absolument obsolètes. Sophie Loubière

Les hommes ont toujours utilisé l'anticipation pour décrire à la fois ce que le monde actuel faisait naître en eux comme peur et ce que le rapport aux femmes faisait naître en eux comme frustration. C’est très clair chez Orwell qui était un homme qui souffrait physiquement beaucoup et qui d'ailleurs, a donné ses souffrances à son personnage dans 1984. 

Obsolète, mon roman se passe en 2224. C'est ce monde dans deux siècles sur des bases que j'ai souhaitées réalistes. Et donc c'est toute une documentation scientifique, sociologique, climatique accumulée pendant trois ans sur laquelle j'ai bâti ce monde. Toutes les innovations présentées dans le roman, que ce soit l'habitat, l’alimentation, les vêtements, les cultures, les outils et autres objets présents existent déjà. La seule invention du livre, c'est le BMH, le bracelet modérateur d’humain

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Couverture d'Obsolète, de Sophie Loubière.

Parmi les nombreux sujets abordés dans le livre, il y a le conditionnement des femmes à s’effacer à l’âge de 50 ans. Qu'est-ce que cela dit de notre société…

Sophie Loubière : Ça dit beaucoup de choses de notre société ! Les femmes sont conditionnées, mais les hommes aussi sont conditionnés. C'est encore le cas aujourd'hui. Si on a autant de féminicides, si on a autant d’hommes qui ont des comportements épouvantables avec les femmes partout dans le monde, c’est parce qu'eux aussi sont conditionnés. Et c'est cette façon de nous formater qui fait qu'aujourd'hui, on en est à accepter des actes de barbarie comme il y en avait moyen âge. La situation de la femme n'a pas tant évolué que ça. La situation de l'homme non plus. Certains hommes sont restés au fond des barbares et des personnes axées sur le pouvoir, la possession, les richesses. L'idée que quand on est un homme puissant, on doit avoir plein de maîtresses ou être marié à une femme très jeune sont des valeurs qui sont pour le coup absolument obsolètes, de mon point de vue.

Comment ce livre a-t-il été accueilli dans le milieu du roman noir qui a souvent dépeint les femmes de manière stéréotypée ?

Sophie Loubière : Certains personnages clichés, notamment de femmes fatales perdurent, mais beaucoup moins, car ces vingt dernières années, le roman noir a prodigieusement évolué. On a vraiment moins de clichés de cet ordre-là. En revanche, on en a d'autres. C'est-à-dire que les hommes ont bien vu que les romans policiers ou les thrillers qu'on appelle les Domestic Thrillers marchait très bien auprès du public féminin qui achète énormément de polars. Donc ils se sont très vite emparés de cette idée, ont commencé à écrire des livres dans lesquels les personnages féminins sont des héroïnes. Sauf que bien souvent comme ça ne part pas d'un moteur intime, d'un coup de gueule, d'une envie de donner une réponse forte à un fait divers, à une injustice sociale, on tombe très vite dans le cliché et on a l'impression de regarder un mauvais téléfilm où le couple est embourgeoisé, où monsieur a une maîtresse, ou madame est frustrée et tombe amoureuse d'un bel homme très musclé, très riche, mais qui n'est pas du tout fait pour elle. On est parfois à la limite du feel good.

Les personnages féminins masculinisés, dont des capitaines de police badasses sont super fortes, super compétentes, ou des scientifiques super intelligentes, ne nous ressemblent absolument pas, mais plaisent beaucoup parce qu'augmentés. Sophie Loubière

On a aussi des auteurs et autrices qui proposent à ce lectorat de roman noir des personnages féminins masculinisés dont des capitaines de police badasses, qui sont super fortes, super compétentes, ou des scientifiques super intelligentes, qui ne nous ressemblent absolument pas, mais qui plaisent beaucoup parce qu'augmentés. Je préfère les personnages qui nous ressemblent, à travers lesquels je peux beaucoup mieux traiter les sujets qui m'importent. Par exemple la maltraitance des enfants, la maltraitance des femmes, la maltraitance des sentiments, la culpabilité du survivant ou de la survivante après un drame, les secrets de famille, les non-dits…

Quels sont les auteurs et autrices qui vous ont permis de vous construire ?

Sophie Loubière : Je me suis nourrie de tout. Enfant, j'ai eu la chance d'être stimulée artistiquement par mes parents qui allaient tous les ans au festival d’Avignon. J'ai pu très tôt faire beaucoup d'activités artistiques comme la danse, la peinture, la poterie, le piano. On écoutait beaucoup de musique et nous allions très souvent au cinéma. Toutes ces pratiques ont beaucoup stimulé mon imaginaire. 

Les auteurs fondamentaux, ceux qui ont amené une manière de penser ou d'écrire une histoire, ce sont les premières lectures que ma mère m'achetait pour m’endormir le soir. Il y a La comtesse de Ségur, Hervé Bazin, Joseph Kessel… Plus tard, ce sont mes professeurs de français qui m'ont mis entre les mains les livres de Boris Vian. L’écume des jours m'a ouvert un pan incroyable de possibilités de pouvoir créer des mots, des imaginaires, des lieux, des décors, des personnages surréalistes.

Il y a Maupassant avec lequel j’ai vécu une véritable histoire d'amour à une époque parce que dans son œuvre, il y a beaucoup de choses que j’aime, notamment le mélange de genres. On y retrouve du fantastique, mais aussi du roman noir. Bel-Ami est d’ailleurs du roman noir. Enfin, il y a Stendhal, Billie James, Agatha Christie, la reine du crime, la reine du roman policier. C’est une autrice qui a eu une production très importante. Ce qui est très intéressant chez Agatha Christie, c'est que si on analyse en profondeur ses romans, on s'aperçoit que ce sont des romans dans lesquels elle évoque surtout des problèmes de classe. Ce sont des romans sociétaux dans lesquels on comprend que la bonne n'a pas d'autres choix pour évoluer dans la société ou pour gagner sa vie décemment que de séduire son maître ou d'empoisonner sa maîtresse. C'est très intéressant de lire Agatha Christie avec ce regard politique. Je pense qu'elle a fait de son œuvre un combat politique sous-jacent.

Agatha Christie, reine du crime et auto-personnage

Sur les traces d'Agatha Christie, à Montréal

Avez-vous d'autres projets en cours ?

Sophie Loubière : Le livre sur lequel je travaille actuellement est un roman noir qui a pour décor la national sept. J’ai imaginé qu'un personnage un peu particulier avait parcouru cette route pendant des dizaines d'années et commis certains forfaits très particuliers. On n'est pas sur la figure habituelle du tueur en série, on est sur quelque chose de beaucoup plus ambivalent. J'ai un autre projet littéraire qui est un essai autour d'un féminicide.

 

Entretien avec Maran Hrachyan

Terriennes : Maran Hrachyan, d'où venez-vous ? 

Maran Hrachyan : Je suis arménienne, je vis en France depuis neuf ans. J’ai publié deux albums chez Glénat. Le premier album raconte l’histoire de l’acteur Patrick Dewaere. Il a été réalisé en collaboration avec Laurent-Frédéric Bolé au scénario. Une nuit avec toi est mon deuxième album. Ce deuxième livre est très important pour moi puisqu’il s’agit de ma première bande dessinée en tant que scénariste et dessinatrice. Il est né de petites choses vécues au quotidien en tant que femme (harcèlement, drague insistante…) Ensuite, j’ai inventé des choses pour pouvoir faire du livre une fiction avec des rebondissements, un polar. 

Maran Hrachyan

Maran Hrachyan

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Le livre traite justement du quotidien d’une jeune femme incommodée par des hommes qui pensent avoir un droit sur elle et son corps...

Maran Hrachyan : Tout à fait. Le livre aborde aussi la culpabilité que les femmes ressentent souvent. Même pour des choses qu’on n’a pas choisies, mais qu’on a subies ; on se demande si c’est de notre faute et si on a fait quelque chose qu’il ne fallait pas. Dans le livre, il se passe quelque chose à laquelle l’héroïne se retrouve mêlée. Mais elle ne dit rien à son entourage par peur des reproches qu’on pourrait lui faire sur le fait de s’être retrouvée seule chez un homme le soir alors que c’était un ami. Après la sortie du livre, j'ai eu beaucoup de retours d’hommes et aussi de femmes qui m'ont dit que l’héroïne avait un peu cherché ce qui lui était arrivé, puisqu’elle est montée chez cet homme alors qu’elle sentait le danger venir. Ça a créé un débat parce que je trouve qu’il arrive parfois qu'on fasse quelque chose dont on n’a pas envie et tout simplement par peur. Les choses ne sont pas toujours faciles. 

Une nuit avec toi

Couverture de Une nuit avec toi de Maran Hrachyan.

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Votre livre a été qualifié de polar féministe. Êtes-vous d’accord avec cette caractérisation ? 

Maran Hrachyan : Oui, tout à fait même si au début, je ne pensais pas à cela quand je réalisais l'album. J'avais aussi peur qu’on colle directement une étiquette féministe parce que tout de suite ça vous met dans une case. Mais avec le temps, en y réfléchissant, j’ai trouvé que cette peur n'était pas du tout normale et disait quelque chose de la façon dont les femmes avaient peur de ce mot. Aujourd’hui, j’assume complètement. Le livre est un polar féministe. J’ai abordé l’histoire sous forme de thriller parce que j’aime beaucoup en lire. En plus, j’ai trouvé intéressant d’amener via ce biais un peu d'action dans le livre.

Quels sont les auteurs et autrices que vous aimez ?

Maran Hrachyan : La première autrice de bandes dessinées que j’ai lue est Pénélope Bagieu. J’ai découvert son travail grâce à la couverture d’un livre qui m’avait plu lors de ma venue à Angoulême pour le festival de bandes dessinées. J’avais 19 ans et je n’avais absolument aucune référence en la matière. Mais je tombe sur la couverture de cette bande dessinée qui s'appelle La page blanche. Je suis devenue complètement fan d’elle et de son travail après la lecture du livre. 

J’ai adoré Saison des roses de Chloé Warry, qui est une jeune autrice. Ses personnages sont souvent des femmes. J’aime beaucoup Posy Simmonds, c’est une autrice de bandes dessinées que je mets en haut de ma liste d'autrices préférées. Je l'ai découverte avec Cassandra Darke, ensuite, j’ai lu ses autres livres, dont Tamara Drewe. Il y a également Emil Ferris, l'autrice de Moi, ce que j’aime, c’est les monstres. J’ai découvert Annie Ernaux Il y a deux ans. J’aime bien la façon dont elle écrit et raconte ses relations avec ses proches. Enfin, il y a Virginia Woolf que je lis toujours avec plaisir.

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Avez-vous d'autres projets en cours ? 

Maran Hrachyan : En ce moment, je travaille sur le story-board de mon prochain album qui sortira chez Glénat l'année prochaine, j'espère. C'est aussi un thriller qui se passe dans les années 1950 à Paris. Le livre aura une ambiance un peu hitchcockienne.

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