FEMINISTE AFGHANE Issue de la minorité des Hazaras chiites, c'est en exil dans les camps afghans au Pakistan que cette médecin œuvre avec succès pour les femmes. En 1987, elle ouvre un hôpital destiné à soigner uniquement mères et filles. En 2001, quand tombe le régime taliban, Sima Samar rentre dans son pays avec les honneurs. Sous la bienveillance des Américains, elle devient vice-présidente de la nouvelle République. Mais deux ans plus tard sous la pression des islamistes, elle quitte son poste et accepte de prendre la tête de la commission indépendante pour les droits de l'homme.
ONG RUSSE MEMORIAL L’ONG russe Mémorial portée par Svetlana Gannouchkina fait également partie des choix possibles. Fondée en 1988 par le dissident et ancien Nobel de la paix Andreï Sakharov, portée et animée par sa femme Elena Bonner, l’organisation défend la liberté d’expression dans les anciens pays soviétiques. Elle a notamment collaboré avec la journaliste assassinée Anna Politkovskaïa. A sa tête, la mathématicienne Svetlana Gannouchkina « est intervenue a de nombreuses reprises,
comme l’explique Amnesty International, en faveur de personnes accusées de terrorisme. Elle a dénoncé les violations des droits humains fondamentaux dont sont victimes ceux qui sont soupçonnés de telles infractions, et protesté contre la fabrication de toutes pièces d'affaires pénales mettant en cause de jeunes Tchétchènes et Ouzbeks.» Elle a déjà reçu de multiples récompenses pour son travail, notamment la distinction Nansen pour les réfugiés remise par le Haut Commissariat aux Réfugiés et le Human Rights Award décerné par la section allemande d'Amnesty International.
PACIFISTE LIBERIENNE Autre nom encore avancé pour le Nobel de la paix 2011, celui de la Libérienne Leymah Gbowee. Après s'être occupée d'enfants soldats, cette assistante sociale est parvenue en 2002 à lancer un mouvement pacifiste en s’appuyant sur des groupes de femmes, autant chrétiennes que musulmanes, pour ramener la paix au Liberia déchiré par la guerre civile. Un but atteint deux ans plus tard avec la signature d’accords de paix qui ont abouti en 2005 à l’élection d'une femme à la tête du pays, Ellen Johnson Sirleaf, et à la création de la commission Vérité et Réconciliation.
PLUS D'UN MILLION D'EUROS Si une des ces femmes au parcours exemplaire reçoit le prix Nobel de la paix, elle empochera, tout comme les Nobel des autres catégories, la somme de 10 millions de couronnes soit 1,08 million d'euros.