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Des protections périodiques gratuites pour les étudiantes : un nouvel engagement du @gouvernementFR pour lutter contre toutes les précarités. pic.twitter.com/BucklXscWQ
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) February 23, 2021
A l'heure où beaucoup de jeunes sont confrontés à la précarité due à la crise sanitaire de la Covid-19, une étudiante sur trois aurait besoin d'aide pour acheter des protections périodiques, selon une étude réalisée début février par l'Association fédérative des étudiants de Poitiers, l'Association nationale des étudiants sages-femmes et la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) sur 6500 réponses recueillies.
La même étude conclut qu'une jeune fille en étude supérieure sur dix fabrique elle-même ses protections à l'aide de bouts de coton et de tissus par manque de moyens financiers, et que six étudiantes sur dix ont déjà manqué des cours ou le travail pendant leurs règles, de crainte d'une "fuite"et/ou à cause de crampes trop douloureuses.
« 33% des étudiant·e·s jugent avoir besoin d'une aide financière pour se procurer des protections périodiques »
— FAGE (@La_FAGE) February 23, 2021
L'enquête de la #FAGE, avec l'@ANESF_FR et l'@AFEP_Poitiers, a permis de répondre à l'enjeu de solidarité et d'égalité des chances qu'est la #PrécaritéMenstruelle https://t.co/T25g6RUAhX
Alors pour Blandine, étudiante sage-femme à Poitiers, la gratuité des protections périodiques est loin d'être anecdotique : "Beaucoup doivent choisir entre manger ou s'acheter des protections périodiques, ce n'est pas normal. Dans le quotidien d'une étudiante, c'est important," réagit-elle au micro de nos confrères de France Inter. La gratuité des serviettes et tampons dans l'enseignement supérieur a été décidée en concertation avec différents acteurs - parlementaires, organisations étudiantes ou associations, comme Règles Elémentaires - précise la ministre Frédérique Vidal.
Le coût de cette mesure est évalué à 15 millions d'euros par an.
Les organisations étudiantes et féministes reconnaissent que la gratuité des protections périodiques pour les jeunes femmes qui poursuivent leurs études est un réel progrès et révèle une vraie volonté de lever le tabou des règles. L'Unef avait chiffré à 100 euros par an le coût des protections périodiques. "Il y a une volonté de ne plus cacher les distributeurs dans les toilettes, de les rendre visibles et accessibles à toutes et à tous, y compris les personnes non binaires et les hommes transgenres," se félicite Anna Prado de Oliveira, vice-présidente de la Fage, au micro de France Inter.
En 2015, après des mois de protestation de la part de collectifs féministes, le gouvernement français avait décidé d’abaisser le taux de la TVA sur le prix des protections périodiques de 20% à 5,5%, ces protections étant considérées comme des produits de première nécessité. Jusqu'à présent, les autres initiatives qui existaient en France restaient sur le terrain local ou solidaire.
La Roche-sur-Yon. Initiative : 6 étudiantes organisent des collectes solidaires de protection périodique. #lrsy #Vendéehttps://t.co/CYmrrhadBu pic.twitter.com/3VZM2I7J5z
— mavillesolidaire (@mavillesolidair) February 15, 2021
Camarades journalistes, je profite de l’actu pour vous glisser que c’est pas plus mal de commencer à jeter l’expression « protection hygiénique » aux oubliettes !
— Klaire fait Grr (@Klaire) February 23, 2021
[Extrait de #chattologie] pic.twitter.com/UXuiJ62V31
Thank you to everyone who has campaigned for period dignity and to my MSP colleagues for backing the Bill tonight.
— Monica Lennon (@MonicaLennon7) November 24, 2020
A proud day for Scotland and a signal to the world that free universal access to period products can be achieved. #freeperiodproducts https://t.co/NC3e97jPuQ
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