Fil d'Ariane
Un exemple de dévalorisation du travail des femmes... Bravo à @Valerie-Micaela Bain ! Quel sang-froid ! https://t.co/MWb4BVrgi2
— Johanne Perron (@JohannePerron10) 6 août 2017
Quelle maîtrise de ma collègue Valerie-Micaela Bain. Et au minable qui a fait ça : pas fort https://t.co/oqjow5mnYY
— Emilie Perreault (@emilieperreault) 5 août 2017
Cet incident n’est pas le premier du genre dont aient été victimes des femmes journalistes. On se souvient de ce mouvement lancé aux États-Unis au début de 2014 qui consistait à interrompre une journaliste en train de parler devant la caméra par un très subtil « fuck her right in the pussy ». Ces dernières années, d’autres journalistes de Radio-Canada et CBC ont subi ce genre d’agressions devant leur caméra. Ou en France, comme Maly Thomas embrassée à son corps défendant, en direct aussi, le 29 mai 2017, par un tennisman lors des internationaux de Roland Garros...
A retrouver dans Terriennes :
> Harcèlement en direct à Roland-Garros : balle, set et match contre Maxime Hamou
Même si ces gestes sont unanimement dénoncés partout où ils sont commis, il y aura toujours des imbéciles – car il n’y a pas d’autres mots pour qualifier ces individus – pour les poser… Et il faudra encore et encore dire et répéter que non, c’est inacceptable. Point barre.
Je vous ai manqué de respect personnellement, en m’imposant sur vous devant votre public. Je suis le père de deux enfants. Je leur souhaite de pouvoir vivre leur vie dans un monde où ils ne craindront pas les gestes déplacés des hommes.
Valérie-Micaela Bain a pour sa part mis un point final à l'incident du quatre août après avoir reçu une lettre d'excuses de son agresseur. "Je voudrais trouver les mots justes pour exprimer le regret et le sentiment de honte qui m’habitent à la suite des évènements d’hier. Je vous ai manqué de respect personnellement, en m’imposant sur vous devant votre public. Je suis le père de deux enfants. Je leur souhaite de pouvoir vivre leur vie dans un monde où ils ne craindront pas les gestes déplacés des hommes. Ceci n’est pas un vœu pieux. J’essaie tous les jours d’inculquer à mes enfants qu’ils ont le contrôle sur ce qu’ils choisissent d’accepter. Je n’ai pas été à la hauteur hier, de tout ce en quoi je crois fermement. J’ai transgressé une limite par une conduite méprisable. Je comprends que mon intervention a contribué à banaliser les comportements d’abus sexuel. Toutefois, je puis vous assurer qu’il n’en était nullement mon intention. Je vous ai manqué de respect, à vous en tant que femme et à votre profession. J’ai envoyé comme message qu’il était drôle, voire normal, d’embrasser sur la joue une journaliste pendant un reportage. J’ai voulu faire rire mon entourage en posant un acte sans vergogne. Encore mille excuses. Je ne trouve aucun mot qui justifie mon geste. Je suis désolé."
La journaliste a alors supprimé les divers posts relatifs à cet assaut de son compte twitter et publié sur sa page facebook une lettre en retour, un fort beau texte.
Pendant une fraction de seconde, je me suis sentie vulnérable, démunie, mais j'ai aussi ressenti de la colère. Personne n'a le droit de me toucher sans mon consentement
Valérie-Micaela Bain, journaliste à Radio-Canada
Pas de plainte contre l’homme qui a embrassé Valérie-Micaela Bain en direct https://t.co/T7h2VsvVXk
— Radio-Canada Info (@RadioCanadaInfo) 8 août 2017