Fil d'Ariane
Quinze ans plus tard, en juin 2014, Déborah de Robertis, artiste, avait été arrêtée au musée d’Orsay, à Paris, après avoir dévoilé, au vu et au su de tous les visiteurs, son sexe en dessous de la toile "l'Origine du monde", sa propre origine du monde en quelque sorte. La salle avait aussitôt été évacuée. Sa mise en scène, intitulée "Le miroir de l'origine", visait à incarner le regard absent du sexe peint par Courbet, dans le miroir que sont les visiteurs. Ce n’est pas la première fois que Déborah de Robertis s’expose ainsi. Elle dévoile régulièrement son sexe devant des galeries d’art contemporain, les musées nationaux, à Bruxelles, Paris et ailleurs. Avec à chaque fois une admonestation et arrestation. Au XXIème siècle, on accepte la représentation, pas la réalité…
Le jeune performeuse luxembourgeoise est donc une multi-récidiviste : en janvier 2016, elle réitère une fois encore au Musée d'Orsay, devant l'"Olympia" nue et alanguie de Manet. Et le 4 septembre 2016, elle investit le Musée Guimet où l'on peut admirer des oeuvres d'art asiatiques et d'inspiration extrême-orientale. Elle se place sous les photographies de Nobuyoshi Araki, souvent qualifié lui-même de "sulfureux". Japan FM nous raconte l'incident : "Ce dimanche 4 septembre 2016, une performance imprévue de la part de Deborah de Robertis a visiblement été saluée par les visiteurs présents mais n’a pas été au goût du musée Guimet ! Cette fois-ci, elle est venue nue, vêtue seulement d’un léger haut de kimono et dévorant une pastèque les cuisses ouvertes, au milieu des photographies d’ARAKI. Cette performance se prêtait ainsi plutôt bien à l’esprit des œuvres du photographe, des visiteurs assistant au spectacle pensant même que c’était organisé par l’institution. Pourtant l'artiste a été mise dehors, et le musée a été également évacué par la même occasion." Une évacuation digne d'une alerte à la bombe...
Après les @MuseeOrsay & @FineArtsBelgium, Deborah de Robertis honore #Araki au @MuseeGuimet https://t.co/0PkHWDY1sJ pic.twitter.com/SWiZaKe4ch
— Louvre pour tous (@louvrepourtous) 4 septembre 2016
J’ai voulu représenter des vulves par rébellion
Meredith Grace White
Une photo publiée par Club Clitoris / Meredith (@clubclitoris) le 26 Juil. 2016 à 17h10 PDT
Comment vous est venue l’idée de dessiner des vulves ?
Les attributs génitaux masculins sont en général vus comme des atouts