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Dans une déclaration publiée sur le site internet de l'Ambassade de France à Kinshasa, le Quai d'Orsay a qualifié jeudi d'"assassinat" le meurtre du Dr Byamungu, dont elle a salué "avec émotion la mémoire" d'un homme "engagé aux côtés du Dr Mukwege au sein de son hôpital à Bukavu". Paris a exhorté les autorités congolaises "à faire toute la lumière" sur ce drame.
Directeur de l'hôpital de Panzi qu'il a créé à Bukavu, capitale du Sud-Kivu, le Dr Mukwege a reçu de nombreux prix à l'étranger pour son action en faveur des femmes violées dans l'Est de la RDC.
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Son établissement aide à la reconstruction physique et physiologique des femmes victimes de viols accompagnés de violences sauvages commis à grande échelle au Nord et au Sud-Kivu, d'abord pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003) puis au cours des différents conflits armés qui continuent de déchirer la région.
En 2012, le Dr. Mukwege avait échappé de peu à une tentative d'assassinat à son domicile et s'était réfugié quelques mois en Suède avec sa famille. Revenu à Panzi à la demande de ses patientes, il bénéficie depuis lors de la protection de Casques bleus de la Mission de l'ONU au Congo (Monusco) et vit cloîtré dans son hôpital quand il ne voyage pas à l'étranger pour y lever des fonds. La Monusco qui avait prévu de lever ce dispositif est finalement revenue sur sa décision, après un appel lancé par le Dr. Mukwege sur notre antenne.