L'affaire a défrayé la chronique en Russie il y a deux ans. Le 27 juillet 2018, Krestina, Angelina et Maria Katchatourian assassinent leur père dans l’appartement familial, situé dans un quartier nord de Moscou.
Pendant des années, les trois sœurs ont subi des sévices physiques, sexuels et psychologiques de la part de leur père. Cette nuit de juillet, c'en est trop : armées de couteau, de marteau et de bombe lacrymogène, elles tuent Mikhaïl Khatchatourian dans son sommeil.
L'histoire des jeunes femmes âgées alors de 17 à 19 ans pointe le fléau des violences domestiques en Russie. Et d'autant que peu de temps auparavant, en 2017, ces violences avaient été largement dépénalisées dans le pays. Une réforme appuyée par les ultraconservateurs et l'Église russes.
L'affaire sordide devient une cause nationale. Des organisations de défense des droits des femmes et diverses personnalités prennent le parti des trois sœurs.
Le procureur reproche aux enquêteurs de ne pas avoir pris en compte les "violences systématiques" du père provoquant leur réaction violente. Et il leur ordonne de requalifier les faits en « légitime défense ».
Selon l'avocat des sœurs Katchatourian, cette décision du parquet pourrait mener à un abandon des charges. Une décision très rare en Russie où le parquet suit les recommandations des enquêteurs.
Pendant des années, les trois sœurs ont subi des sévices physiques, sexuels et psychologiques de la part de leur père. Cette nuit de juillet, c'en est trop : armées de couteau, de marteau et de bombe lacrymogène, elles tuent Mikhaïl Khatchatourian dans son sommeil.
Deux sœurs russes ayant tué leur père après des années de sévices doivent être jugées pour meurtre, ont conclu les enquêteurs, mais en leur reconnaissant des circonstances atténuantes. L'affaire des sœurs Khatchatourian avait secoué la Russie en 2018 #AFP pic.twitter.com/ADXQ91Otru
— Agence France-Presse (@afpfr) December 3, 2019
L'affaire sordide devient une cause nationale. Des organisations de défense des droits des femmes et diverses personnalités prennent le parti des trois sœurs.
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De la légitime défense, selon le Parquet
Coup de théâtre judiciaire en ce 31 janvier 2020 : le parquet rejette la requête des enquêteurs demandant que les sœurs aînées soient jugées pour "meurtre commis en groupe avec préméditation", un crime passible de 20 ans de prison. Pour la troisième, mineure au moment des faits et jugée "irresponsable", ils avaient recommandé une obligation de soins médicaux.Le procureur reproche aux enquêteurs de ne pas avoir pris en compte les "violences systématiques" du père provoquant leur réaction violente. Et il leur ordonne de requalifier les faits en « légitime défense ».
Selon l'avocat des sœurs Katchatourian, cette décision du parquet pourrait mener à un abandon des charges. Une décision très rare en Russie où le parquet suit les recommandations des enquêteurs.
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