Le futur Einstein sera (peut-être) une femme. Et elle pourrait bien s’appeler, Sabrina Gonzalez Pasterski. A 24 ans, cette toute jeune scientifique américaine est passionnée par les trous noirs, l’espace temps et surtout la gravité quantique. Les plus grands chercheurs lui prédisent un avenir plus que prometteur. Une exception dans un secteur, où les femmes ont bien du mal, encore, à se faire leur place.
Le monde scientifique est d’accord pour dire qu’elle sera le futur Einstein. Ici, nous aimerions plutôt la voir comme la nouvelle Marie Curie.
Cette jeune femme d'origine américano-cubaine vient d'achever ses études à la prestigieuse Massachusetts Institute of Technology (MIT) où elle est ressortie avec la note maximale. Aujourd’hui elle étudie à Harvard où elle réalise actuellement une thèse sur le tissu de l'espace-temps.
Il faut remonter à son enfance pour comprendre la personnalité hors norme de cette jeune scientifique. D’origine cubano-américaine, Sabrina Pasterski est née le 3 janvier 1993 dans la banlieue de Chicago. A 12 ans, elle construit son propre avion, pour effectuer son premier vol en solo au Canada, à 13 ans.
A 16 ans, elle se voit refuser son admission anticipée au MIT, puis à Harvard. Simple contretemps, la jeune femme finit par intégrer la faculté du Massachusetts l’année suivante, et rejoint Harvard après son premier cursus universitaire.
Sa comparaison avec l’inventeur de la théorie de la relativité Albert Einstein, elle la doit aux universitaires, plus qu’impressionnés par la vidéo de la réalisation de son monomoteur, qu’elle a présentée lors de son audition.
« Je ne pouvais pas en croire mes yeux » déclare aujourd’hui Peggy Udden, secrétaire exécutive au MIT, présente lors de cette audition au MIT, et qui décela immédiatement le potentiel de cette future physicienne.
Nous sommes restés bouche bée après avoir vu sa vidéo. Son potentiel est hors norme Allen Haggerty et Earll Murman
« Un potentiel hors norme », estimeront pour leur part les deux professeurs de l'université Allen Haggerty et Earll Murman.
La jeune chercheuse sort diplômée du MIT avec la note maximale et poursuit son doctorat à l’Université de Harvard. Elle tient régulièrement des conférences, comme ici à l’institut Helmuth Newton à l’université de Cambridge (Grande-Bretagne) où elle était invitée d’honneur.
« Quand vous êtes fatiguée, vous dormez et quand vous ne l’êtes pas, vous faites de la physique », déclare-t-elle sur son site Physic.girls. (voir plus bas ndlr)
Spécialisée dans la physique des particules, la jeune physicienne a déjà publié des articles scientifiques qui ont impressionné jusqu'à
Stephen Hawking, qui l'a citée dans certaines de ses publications. Elle se consacre surtout à la gravité quantique, un domaine scientifique qui tente d’unifier la mécanique quantique et la relativité générale. Grâce à ses publications, Sabrina a pu obtenir de nombreuses bourses pour continuer ses travaux, aujourd’hui subventionnés par les plus grandes fondations scientifiques à savoir la Hertz Fondation, la Smith Foundation et la National Science Foundation.
Ses travaux pourraient aboutir à une avancée significative dans la définition de ce qu’on appelle la «
Théorie du Tout » (sur laquelle travaille Stephen Hawking), une théorie physique susceptible de décrire de manière cohérente et unifiée l'ensemble des interactions fondamentales en associant la gravitation des corps célestes à la physique des particules. Une telle théorie n'a pas été découverte à l'heure actuelle.
Une jeune femme presque comme les autres ?
Sous bien des aspects, Sabrina Pastersky pourrait faire figure d’extra-terrestre. Pas de page Facebook, ni de compte Twitter ou de profil Linkedn. Seul moyen d’en savoir plus sur elle, son site personnel,
Physicgirls, qu’elle alimente régulièrement en évoquant l’avancée de ses travaux. Quelques confidences personnelles y figurent malgré tout. Exemple: elle n’a jamais bu une goutte d’alcool ni une cigarette, ne possède pas de smartphone et vit très bien sans petit ami.
Mais si elle-même n'a pas désiré figurer sur Facebook, impossible d'échapper à ses nombreux admirateurs qui ont crée plusieurs pages relayant régulièrement son actualité, ses interventions universitaires ou les articles qui lui sont consacrés.
Autre corde à son arc, pas si éloignée, son engagement international pour promouvoir la place des femmes dans les études scientifiques, ce qui lui a valu d’être invitée à la Maison Blanche sous la présidence Obama.
Je suis une simple étudiante. J’ai encore tant à apprendre. Je ne mérite pas toute cette attention Sabrina Pasterski
« Je suis une simple étudiante. J’ai encore tant à apprendre. Je ne mérite pas toute cette attention », avoue-t-elle sur son site, quelque peu surprise par cet emballement médiatique.
Quant à son avenir professionnel, pas d'inquiétude. Jeff Besos, le fondateur d'Amazona a publiquement exprimé l'an dernier son désir de l'avoir dans ses équipes. Récemment interrogé par un journal pour savoir si cette offre tenait toujours, il répondait
« God Yes !
» (Mon Dieu, oui). Sabrina a aussi été contactée dernièrement par la NASA qui voudrait l'embaucher comme chercheuse physicienne. Le
classement Forbes l'a selectionnée parmi les 30 personnalités de moins de 30 ans (sur 600) à saluer pour leur action, engagement et carrière, aux côtés de la chanteuse Taylor Swift, Justin Bieber, ou encore le comédien et artiste de hip-hop Donald Glover, alias Childish Gambino... En décembre 2016 à New York, elle était récompensée lors de la cérémonie des Young Women's Honors.
Derrière cette indéniable fraîcheur et dans ce cerveau bien rempli, se cache peut-être le nouveau grand génie de notre époque. La communauté scientifique s’accorde à dire qu’elle pourrait bien un jour grâce à ses futures découvertes changer notre vision du monde. Rien que ça.
Pour elle en tout cas, si la physique est une nécessité c'est aussi une discipline qui consiste, comme elle le dit elle-même, à « trouver l’élégance dans le chaos ». Tout est dit, et tout reste à faire.
Mileva, dans l’ombre d’Albert
Derrière le scientifique, cherchez la femme. Mileva Marić est la première épouse d’Albert Einstein. Née le 19 décembre 1875 en Autriche-Hongrie, elle fait des études de médecine à Zagreb (Capitale de la Croatie actuelle), puis part pour l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, afin de suivre des cours de physique et de mathématiques en 1896. L’université de Suisse est une des rares universités à accepter les femmes. Elle y rencontre Albert Einstein. Avec lui, elle rédige un livre sur la physique quantique. Une importante correspondance a été découverte après la mort d’Einstein, entre Mileva Marić et lui-même avant leur mariage sur des travaux scientifiques. Les travaux sur la théorie de la relativité d’Einstein dont il publie en 1916 les résultats, commencent à être mis en question sur une possible et probable contribution de sa femme.