Sevil Sevimli devant ses juges

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Sevil Sevimli devant ses juges
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Le feuilleton judiciaire n'en finit pas. Sevil Sevimli a été condamnée pour "propagande terroriste" à 5 ans et deux mois de prison ce vendredi 15 février 2013, mais son appel est suspensif et l'interdiction de sortie du territoire turc est levée en attendant l'appel. Cette étudiante franco-turque de vingt ans, est prise dans l'étau de la justice turque depuis le 9 mai 2012. Accusée de terrorisme, elle a été arrêtée en compagnie d'autres étudiants puis libérée, jusqu'à son procès plusieurs fois ajourné depuis septembre 2012.

Sevil Sevimli devant ses juges
"Nous sommes ici pour des raisons ridicules. J'espère que je serai acquittée le plus rapidement possible..." C'est ainsi que s'était présentée Sevil Sevimli à la barre de la Cour d'assise de Bursa en Turquie lors de sa première comparution en septembre 2012. Rassurée par l'ambassadeur français pour les Droits de l'Homme François Zimeray et par l'avocat de Sevil, la famille Sevimli disait avoir "confiance en la justice turque".
 
Pour sa participation à la manifestation du premier mai (légale), la diffusion d'affiches réclamant la gratuité de l'enseignement et sa présence lors d'un concert d'un groupe engagé à gauche, cette justice turque a pourtant fait peser sur l'étudiante une peine de 32 ans de prison pour terrorisme.
 
Le tribunal avait mis fin, en septembre 2012, au contrôle judiciaire qui lui avait été imposé comme condition à sa libération après trois mois de détention préventive. Sevil Sevimli peut donc désormais se déplacer librement en Turquie. Mais elle ne peut toujours pas quitter le pays et regagner la France, la cour ayant rejeté sa demande se levée d'interdiction de sortie du territoire turc.

La famille de Sevil vit en France depuis de longues années. A la veille de son procès, Anna Ravix a rencontré son comité de soutien, son père Erdogan Sevimli, lui même réfugié politique et s'est entretenue avec la jeune femme depuis le village de Turquie où elle est assignée à résidence. Dans un contexte de chasse aux opposants au pouvoir des islamistes de l'AKP en Turquie, et de multiplication des poursuites contre les journalistes, intellectuels ou militaires, Sevil Sevimli s'est retrouvée vedette d'un mauvais film alors qu'elle était partie à la recherche de son pays d'origine.

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