Félicitations @Sophie_Wilmes qui sera proposée au Roi comme Première Ministre en affaires courantes.
— Charles Michel (@CharlesMichel) October 26, 2019
Hartelijke gelukwensen aan @Sophie_Wilmes de eerste vrouw als toekomstige eerste minister in lopende zaken.
Merci à celles et ceux qui m’ont témoigné leur enthousiasme et leur soutien pour cette nouvelle fonction. Le chemin ne sera certainement pas simple mais ma volonté de travailler au bénéfice de tous reste intacte. #begov pic.twitter.com/KljOBMW8di
— Sophie Wilmès (@Sophie_Wilmes) October 27, 2019
Une libérale francophone
Née en janvier 1975 à Ixelles à Bruxelles, Sophie Wilmès est élue dans la périphérie bruxelloise. La politique, elle est un peu tombée dedans toute petite. Si son père a été professeur d'économie, puis régent de la Banque nationale de Belgique, il a été également membre de plusieurs cabinets ministériels, tout comme sa mère qui, elle-aussi, a travaillé dans plusieurs cabinets.Agée de 44 ans, mariée et mère de quatre enfants, l'ex vice première ministre s'était à plusieurs reprises prononcée publiquement en faveur de la formation rapide du gouvernement fédéral, ce qui laissait présager qu'elle ne dirait pas non si jamais on lui proposait d'en prendre la tête.
La Belgique a besoin d’un Gouvernement fédéral rapidement. En effet, à politique inchangée, le déficit budgétaire augmente. @Sophie_Wilmes veut un Gouvernement afin de prendre des mesures structurelles importantes pour redresser la situation budgétaire. https://t.co/lnHgHNzUE5
— MR (@MR_officiel) September 6, 2019
Sophie Wilmès

Sur son cursus politique, la ministre met en avant son expérience d'élue locale, notamment à Uccle en 2000, A ce titre, elle a pu siéger au sein de divers conseils d’administration d'associations de quartier, certaines agissant surtout dans les quartiers les moins favorisés. De 2007 à 2015, elle occupe le poste de Première Echevine à Rhode-Saint-Genèse, une commune située en Région flamande dans la province du Brabant flamand. Elle est élue députée fédérale de 2014 à 2015.
Elle parle trois langues, le Français, l'Anglais et le Néerlandais.
En politicienne avertie, Madame la Première ministre belge sait aussi manier la petite phrase tout comme le langage de l'image publique. En juillet dernier, alors que certains membres du Mouvement réformateur, le parti de Charles Michel, réclamaient dans la presse, de manière anonyme, son départ à la tête de la formation, la quadragénaire se fendait d'un tâcle bien senti à leur adresse. "Les opinions, c’est comme les talons aiguilles. Si vous ne savez pas les porter, autant les laisser dans le placard…", lançait-elle via ses comptes FB et Twitter.

On la découvre aussi amatrice de sport. En bonne supportrice, elle salue la victoire de l'équipe nationale de hockey.
Extraordinaire ! Champions du monde en 2018, champions d’Europe en 2019: rien n’arrête notre super équipe des @BELRedLions. Ils font vibrer tout un pays; font rêver toutes les jeunes générations d’hockeyeuses et d’hockeyeurs qui suivront. #BELESP https://t.co/is3bNGJoqy
— Sophie Wilmès (@Sophie_Wilmes) August 24, 2019
La Belgique est le 18ème pays le plus heureux du monde (ONU), a le 7ème passeport le plus puissant (Henley Index), le 17ème meilleur indice de développement humain. Bonne fête à celles et ceux pour qui la #Belgique est numéro 1 dans leur coeur. #FeteNationale #21juillet
— Sophie Wilmès (@Sophie_Wilmes) July 21, 2019
Caroline Van Wynsberghe, politologue

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Première ministre par interim, seulement ?
"Je vais peut-être vous surprendre mais j’espère rester (Première ministre) le moins longtemps possible. Mon objectif est que soit créé un gouvernement de plein exercice avec les coudées franches pour répondre aux défis pour le pays", déclarait Sophie Wilmès au soir de sa nomination lors du JT de RTL-TVI, reconnaissant que son gouvernement avait "peu de marge de manœuvre pour fonctionner".Sophie Wilmès, Première ministre belge
Quant à la question : faut-il l'appeller Premier ministre ou Première ministre ? Elle assure ne préférer aucune des deux formulations :"Je préfère celle qui met l’interlocuteur à l’aise, tant que cela commence par madame" .
«Si l’obtention du droit de vote (1948) a constitué une étape décisive dans l’accès des femmes à la citoyenneté politique, elles n’ont pendant longtemps pas bénéficié des mêmes possibilités que les hommes de prendre activement part au processus de décision politique», analyse l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes sur son site.
En Belgique, un système de quotas impose la parité hommes-femmes sur les listes électorales.
En 1994, le Parlement adopte un projet de loi interdisant aux partis politiques de composer des listes électorales sur lesquelles figurent plus de deux tiers de membres du même sexe. Plus récemment, en 2002, la Constitution a été modifiée afin d’y inscrire le principe de l’égalité des hommes et des femmes, d’organiser leur égal accès aux mandats électifs et publics et d’imposer la mixité de tous les organes exécutifs, quel que soit le niveau pouvoir. Plusieurs lois imposant la parité sur les listes électorales ont depuis été adoptées.
Selon les chiffres de l’Institut pour Égalité des Femmes et des Hommes, on voit bien une augmentation de femmes élues à la suite de l’adoption de ce dispositif, sauf pour certains postes, comme bourgmestres ou au sein du gouvernement fédéral par exemple.Un short trop sexy à la Chambre ?
«A l’intérieur des partis et des espaces politiques, j’ai néanmoins l’impression que c’est en train de bouger et qu’on trouve moins de sexisme. On se rappelle notamment de la remarque de Sigfried Bracke en 2010 à une jeune femme tout juste élue à la Chambre et qui était venue en mini-short. Il lui avait dit que cela ne se faisait pas et que cela était trop sexy. On entend moins ce genre de remarques», explique la politologue Petra Meier. Alors pourquoi la Belgique a-t-elle dû attendre pour voir une femme Première ministre ? «Nous sommes effectivement retardataire sur cette question. Je pense que ça ne peut être que la suite logique des choses. Grâce aux quotas, nous avons une certaine masse de femmes qui sont entrées en politique. C’est important parce qu’on sait que les élu.e.s qui se représentent ont davantage de chance d’être reconduite.s. Les femmes quittent plus tôt la politique que les hommes mais comme leur nombre augmente, certaines ont le temps de faire carrière, de rester.» (article à retrouver sur le site de la RTBF)