Mise à jour 15 septembre 2014, 4h50 GMT. Résultats définitifs : le parti Initiative féministe n'entrera pas au Parlement, récoltant 3,1% des voix, sous les 4% nécessaires qu'il a un temps cru recueillir au cours d'une soirée électorale riche en rebondissements. Les sociaux démocrates sont donnés vainqueurs mais devront gouverner avec les verts et le parti de gauche. L'extrême droite devrait atteint presque 13% des suffrages exprimés soit, deux fois plus qu'il y a 4 ans...Elle détonne dans la grisaille de cette fin d’été. Une chaise rose fluo, accrochée à un chéneau d’immeuble, et avec pour seule inscription, un F flanqué d’un point d’exclamation. Dans ce quartier de Malmö (3ème ville du pays), tout le monde comprend le clin d’œil adressé aux passants : les féministes de
Feministiskt Initiative (F !) veulent prendre place au Parlement. Ici, à
Möllevången, on a déjà voté en masse pour ce jeune parti, aux Européennes de mai dernier : plus de 32% des électeurs de «
Möllan », comme l’appellent tout simplement ses habitants, ont glissé un bulletin féministe dans l’urne. Le meilleur résultat du parti à l’échelle nationale. «
C’est un quartier multiculturel, bon marché, central qui attire des jeunes, ouverts sur le monde et très politisés. Les mêmes qui avaient opté pour le parti pirate aux Européennes de 2008 (Le Piratpartiet qui a fait des émules en France ou en Allemagne a pour devise Liberté, Démocratie, Partage, en particulier dans le domaine numérique, ndlr)
», analyse Daniel Rydén, journaliste politique au quotidien
Sydsvenskan. Un public enclin à voter pour des féministes qui ne militent pas seulement pour les droits des femmes, mais plus généralement contre toutes les discriminations qu’elles soient basées sur l’origine, l’âge ou l’orientation sexuelle.