Suicide d'une directrice d'école maternelle en France : le drame d'une profession maltraitée

Christine Renon a mis fin à ses jours sur son lieu de travail. Elle était directrice d'une école maternelle à Pantin. Dans une lettre, elle raconte son épuisement et son mal-être. Le jour de ses obsèques, enseignants, parents d'élèves et anonymes lui ont rendu hommage lors d'une mobilisation nationale. Terriennes a voulu en savoir plus sur le quotidien de ces directrices d'école en recueillant plusieurs témoignages.
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hommage Renon
Le suicide de Christine Renon, directrice d'école maternelle à Pantin, en région parisienne, sur son lieu de travail suscite l'émotion en France, et met en lumière un  mal-être plus global d'une profession en grande majorité féminine.
©pagefacebook/syndicatSNUipp-FSU
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"Samedi, je me suis réveillée épouvantablement fatiguée" : c'est par ces mots que commence cette longue lettre que Christine Renon a envoyée à son inspection. Un jour de week-end, après une semaine sans aucun doute éprouvante. Une de plus, une de trop, pour cette enseignante de 58 ans. 
C'est un lundi matin, à l'heure où les classes reprennent, qu'on l'a retrouvée morte dans le hall de l'école maternelle de la ville de Pantin, dont elle était la directrice. 
 

Samedi, je me suis réveillé épouvantablement fatiguée
Christine Renon

Cette lettre a depuis été largement relayée sur les réseaux sociaux. L'enseignante de 58 ans y décrit des soucis "accumulés", le risque de fermeture de classe qui concourt "au stress", "des petits soucis à régler" en permanence qui occupent tout le temps de travail... "Mais les directeurs sont seuls !", se désole-t-elle, parlant d'"épuisement".
 


"Il y a un profond mal être des directeurs d'école", s'insurge Stéphane Crochet, secrétaire général du syndicat SE-Unsa. L'an dernier, une enquête sur leur moral, dont le syndicat était partenaire, indiquait que 82% des directeurs.rices d'école trouvent du sens et de l'intérêt à ce qu'ils font, mais 91% déplorent un temps de travail hebdomadaire excessif estimé à 45 heures et plus. "Complexification des missions, dégradation des conditions d'exercice, double mission directeur et enseignant sont autant de raisons expliquant ces chiffres", explique le syndicat.

"Ce que nous demandons, ce sont des emplois d'aide à la direction pour qu'ils puissent se concentrer sur leur mission: animer une équipe et coordonner les projets", déclare Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-FSU, le premier syndicat du primaire.

Elle y décrit de manière très précise, avec le remarquable recul de quelqu’un qui a déjà pris une décision irrévocable, sa souffrance au travail.
Communiqué du syndicat FO

"Combien faudra-t-il de morts ?" C'est sous ce titre choc que le syndicat FO a de son côté publié un communiqué destiné à interpeller les autorités. "C’est avec beaucoup d’émotion que les personnels ont pris connaissance du décès de notre collègue directrice de l’école maternelle de Pantin (93) et du courrier qu’elle a laissé. Elle y décrit de manière très précise, avec le remarquable recul de quelqu’un qui a déjà pris une décision irrévocable, sa souffrance au travail. Elle y décrit la surcharge de travail, l’amoncellement des tâches nouvelles, l’insupportable de la mise en oeuvre des réformes qui se succèdent" écrit le syndicat.

Epuisement et mal-être

Depuis l'annonce du décès de Christine Renon, de nombreuses manifestations de soutien ont eu lieu dans la région où elle exercait. Jeudi 3 octobre, jour de ses obsèques, un appel à  la mobilisation nationale était lancé. Les écoles du département étaient en grève, et des marches blanches ont eu lieu un peu partout en France.

Les parents d’élèves de l’école maternelle de Pantin ont adressé un courrier au ministre de l’Education nationale, au recteur et à l’inspecteur d’académie et de la circonscription. "Le geste de Christine R. est porteur de messages clairs ; nous vous demandons de les entendre et d’en prendre acte, et nous attendons un engagement fort en faveur des écoles de Pantin, des écoles de Seine-Saint-Denis, des écoles des zones sensibles", écrivent les parents d’élèves. "En dehors de l’émotion, nous vivons l’événement qui secoue notre école aujourd’hui comme un tragique reflet de l’état des écoles de notre secteur et comme un dramatique cri d’alerte sur les conditions de travail des directeurs d’école", poursuivent-ils.
 
cas d'école
Lundi 23 septembre 2019, cette directrice d’école âgée de 58 ans s’est suicidée sur son lieu de travail, à cause de son travail. Alors, pour que ce passage à l’acte ne finisse pas au rayon des faits divers tristes mais ordinaires, la page Facebook Cas d’école a raconté son histoire en dessins.
©capture decran/Facebook/Casdecole

Les autorités interpellées

Trois semaines après le suicide de leur collègue dans son école de Pantin, 200 directrices et directeurs d'écoles de Seine-Saint-Denis ont écrit une lettre ouverte au ministre de l'Éducation pour réclamer l'ouverture d'un "dialogue réel". 
"Comment avez-vous pu, par votre absence d'écoute, permettre que notre collègue en vienne à ce geste ultime ?", demandent ces enseignants membres du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, à Jean-Michel Blanquer.  

En réponse à cette lettre, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanque, invité sur France Inter, a rappellé qu'il "n'y a pas plus de suicides dans l'enseignement qu'ailleurs", et que son souci c'est le "bien-être des personnes", que le dialogue social qui s'est déroulé toute l'année dernière a abouti à  "la gestion des RH de proximité".  "Il y aura de l’aide supplémentaire pour les directeurs d’école qui sera annoncée bientôt", a-t-il déclaré, "Mais ça ne sera pas au travers d’emplois aidés".

Dimanche 13 octobre, la principale d’un collège de Bondy, âgée de 59 ans, a tenté de se suicider dans son logement situé au sein de l’établissement qu’elle dirige, déclarant "ne plus supporter l’Education nationale".
 

Après le suicide de Christine Renon, une enquête administrative de l'inspection générale de l'Education nationale a examiné le fonctionnement des écoles à Pantin et les difficultés professionnelles évoquées par la directrice. Conclusion : divers dysfonctionnements, même si aucun élément ne permet d'accréditer la perspective d'une fermeture de classe dans l'école dirigée par Christine Renon.

Terriennes aussi a voulu en savoir plus sur cette fonction de directeur.trice d'école, en recueillant les témoignages de deux femmes qui l'ont exercée pendant des années : Pascale V. , qui a renoncé à son poste de directrice dans la région parisienne, dans les Yvelines, en raison de la surcharge de travail et de la pression psychologique (elle nous en parle un peu plus bas), et qui est aujourd'hui professeure des écoles, et Fabienne Valladier, directrice d'école à la retraite depuis un mois, à Nîmes.
 
Madame, vous êtes fonctionnaire, vous devez fonctionner !
Pascale V., ex-directrice d'école maternelle et primaire dans Les Yvelines
Terriennes : de quoi le geste de Christine Renon est-il le nom ?

Pascale V. :
Pour moi, c'est le signe d'une inhumanité qui s'est installée. Cela fait 25 ans que je suis enseignante, dont 17 ans comme directrice d'école. J'ai arrêté il y a trois ans en me disant que je faisais une pause, mais plus ça va, plus je sais que je ne reprendrai surement pas ce poste. Avec des supérieurs hiérarchiques, des inspecteurs, que l'on voit très peu, et qui se déshumanisent. Quand il y a des grands messes, tout est formaté. Au début de ma carrière, les inspecteurs faisaient encore tampon avec les directives du ministère. Internet a joué beaucoup je crois en cette déshumanisation, on passe son temps à remplir des formulaires, des statistiques, des tableaux à longueur d'année pour t'entendre dire "ton classement PISA n'est pas bon", c'est devenu une obsession.
Tout devient absurde. On a l'impression de ne plus faire son métier correctement. On se dit tout le temps : "Je ne suis plus une bonne instit parce que je passe trop de temps à m'occuper de la direction, je ne suis pas une bonne directrice car je n'en fais pas assez", bref on ne se sent bien nulle part. Il faut que tu fasses ton boulot d'instit, portier et aussi réparer l'électricité, tout plein de petites choses qui te polluent et qui moi, me faisaient me lever la nuit pour écrire sur un post-it les commandes que je ne devais pas oublier.
C'est un processus d'épuisement qui est assez lent. Et la hiérarchie n'est pas là, il ne faut pas de vagues, vous comprenez. La réponse, c'est "Vous êtes fonctionnaire, vous devez fonctionner !"

Fabienne Valladier : il faut savoir que ce travail, c'est à flux tendu, sans compter la violence que l'on peut recevoir et de l'institution, et des parents d'élèves, et parfois de ses propres élèves et aussi parfois également de ses propres collègues, qui ne comprennent pas combien on est sous pression. Dans les tâches de directrice, on doit fournir régulièrement des états des lieux à des dates fixes. La rentrée des classes, c'est ce qu'il y a de pire. Il faut inscrire les enfants, que le matériel soit dans chaque classe. En fait, le directeur ou la directrice d'école, c'est la seule personne qui peut faire la coordination. En principe, si elle n'a pas plus de 17 classes, elle a ses propres élèves, et elle doit faire la secrétaire de tout le monde, pour la mairie, pour les collègues, pour l'inspection, pour le ministre, pour les parents d'élèves. C'est une tache immense.
A la rentrée, il y a les évaluations, et même si ce sont les collègues qui doivent rentrer les données, c'est le directeur qui doit les valider. Une ampoule qui ne marche plus, un tableau numérique en panne, il faut appeller la mairie. Ce que nous avait promis le ministre, c'est à dire l'allègement des tâches de directeur n'est resté qu'à l'état d'annonce.
 
Pendant deux semaines, j'ai cru que le père d'un de mes élèves allait me tuer. Il était flic, il venait chercher son fils à l'école totalement saoul. Il m'a dit 'je vais te buter' (...) Et ma hiérarchie n'a rien fait.
Pascale V.
Dans votre cas à vous, comment cela se passait-il ?

Pascale V.: j'ai le souvenir d'une période particulièrement difficile, au cours de laquelle je me suis sentie totalement seule et démunie. Pendant deux semaines, j'ai cru que le père d'un de mes élèves allait me tuer. Il était flic, il venait chercher son fils à l'école totalement saoul. Un jour où il était en état d'ébrieté plus qu'avancé, je me suis permis de lui faire une remarque. Il m'a répondu "Toi, je vais te buter". C'était la dernière semaine avant les grandes vacances. Je suis allée porter plainte à la gendarmerie, ce qui n'était déjà pas simple puisqu'il était lui-même fonctionnaire de police. Je n'arrivais pas à dormir la nuit. Je suis allée voir ma hiérarchie car dans ce genre de situation, on a le droit à une assistance juridique. L'inspectrice, sa première réaction a été de me dire : "Oh la la, début juillet, c'est les vacances, ça va être compliqué !" En gros, elle n'a rien voulu faire.
Les gendarmes eux m'ont juste proposé de les appeller quand j'arrivais sur les lieux de l'école et quand je repartais. La première semaine de vacances, je savais que j'allais être toute seule dans les locaux. J'étais terrorisée, au moindre bruit, je sursautais. J'ai vraiment cru que j'allais y passer.
Et ma hiérarchie n'a rien fait. Aucun soutien. A la rentrée, je suis allée à la médecine du travail pour que ce soit bien indiqué sur mon dossier. A ce moment là je me suis dit, un incident plus un autre et un autre à tout moment, on sent qu'à tout instant on peut basculer.

Fabienne Valladier : Directrice d'une école de 8 classes, comprenant 210 élèves, je gérais 20 personnes adultes, sans compter les périscolaires, les personnes qui s'occupent des enfants avant et après les classes. Chaque fois qu'il y a un enseignant absent, c'est au directeur de le remplacer. Cela fait aussi plus de 400 parents à gérer. Alors tout dépend, si on est une maman solo, c'est quasiment ingérable. Combien de fois je suis restée à travailler jusqu'à minuit une heure du matin pour ne pas emporter de travail à la maison, il y a des tas de choses que l'on ne peut faire que sur place, scanner des documents, des photocopies etc...
Mes enfants sont plus grands aujourd'hui, mais mon fils me l'a souvent reproché. Quand j'ai pris ce poste il y a trois ans, je savais que ce serait très difficile, mais étant en fin de carrière, c'est à ce prix que j'ai pu partir à la retraite avant mes 60 ans, et c'est ce que j'avais expliqué à mes enfants, qui étaient heureusement déjà autonomes. Mais je pense à celle qui a pris ma relève, avec un bébé de deux mois, honnêtement, je ne sais pas comment elle fait.
 
On nous demande de la bienveillance vis-à-vis de nos élèves, mais nous, qui est bienveillant avec nous ? 
Fabienne Valladier
D'après ce que vous racontez, la directrice d'école en maternelle et en primaire, c'est un peu l'homme (la femme) à tout faire ?

Fabienne Valladier : Ce sont les directeurs qui doivent faire les pv (procès verbaux, ndlr) de tous les accidents, quand une paire de lunettes tombe par terre, il faut faire une déclaration, pendant des annéees je n'ai pas arrêté, il faut remplir le pv, le scanner, l'envoyer à l'inspection, puis le re-signer. Et surtout à la rentrée, c'est vraiment très très compliqué. Il faut aussi organiser les élections de parents d'élèves, il y a des protocoles très lourds qu'il faut respecter à la lettre. Je ne comprend pas pourquoi c'est à la directrice d'école de s'en charger !
Je vous cite encore un exemple, le collège en face de mon école, reçoit 420 élèves, mais il y a un principal, un intendant, un conseiller d'éducation, un standardiste, deux secrétaires et d'autres personnels. Moi, j'étais toute seule, depuis la suspension du poste de secrétaire. 
Autre exemple, si on a un accident après l'horaire de fermeture de l'école, on n'est pas couvert, cela m'est arrivé, on m'a répondu "mais que faisiez vous encore à cette heure là à l'école ?" On nous demande de la bienveillance vis à vis de nos élèves, mais nous, qui est bienveillant avec nous ? 

Pascale V.: C'est un poste où l'on accumule beaucoup de colères, notamment de la part des parents par rapport à la scolarité de leurs enfants, mais aussi comment ils ont vécu leur propre scolarité. Comme tu es en bout de chaîne, et bien tu prends, tu prends, tu prends. Et tout ça pour 120 ou 150 euros de plus par mois ? Cela a été douloureux pour moi d'arrêter, car cela faisait partie de ma fibre, mais ça devient vide de sens aujourd'hui.
Nos dirigeants savent qu'ils tirent sur la ficelle, mais est-ce que ce énième suicide va changer les choses ? Même s'il est difficile d'avoir des chiffres, on sait que cela existe, c'était une profession où l'on ne suicidait pas, mais maintenant on sait qu'il y en a de plus en plus, et c'est totalement tabou .
J'ai plusieurs de mes collègues qui sont tombé.es en dépression profonde, elles et ils ont fini à La Verrière (hôpital psychiatrique situé dans le département des Yvelines, ndlr), j'ai touché du doigt ce moment-là, j'ai vécu vraiment ce moment où tu sens que tu peux sombrer, si dans ta vie perso ça ne va pas bien, plus le reste.
Mais le pire c'est le non-sens donné à ce métier, petit à petit cela devient une enveloppe vide, tout ce qui les intéresse ce sont les classements PISA, les résultats aux évaluations nationales.
Je suis engagée et syndiquée, et justement je remarque les effets de la féminisation de ce métier, et je dis à des collègues directrices qu'elles ont le droit de dire non, que c'est à elles aussi d'apprendre à s'imposer face à la hiérarchie. Il y a chez beaucoup d'entre elles une espèce de fatalisme, et aussi de la crainte. Beaucoup ont peur, sont infantilisé.es, il y a ce côté bon soldat, on obéit, et on est très seule avec ses problèmes.
Quand j'étais directrice, j'ai longtemps réclamé la création de groupes de paroles entre directeurs.trices, mais je ne l'ai jamais obtenu de la part de la hiérarchie, cela manque cruellement.
 
Douze ans pour obtenir du papier toilette pour les élèves !
Pascale V.
Le manque de moyens accordés aux écoles ajoute aussi à ce malaise ?

Pascale V. :  Il y a des classes où il fait 15 degrés l'hiver parce qu'il y a des trous partout dans les murs. Le ratio par élève du budget alloué par la commune va de 1 à 10. Quand tu es dans une commune où le ratio est de 10 c'est top, mais quand tu es dans une commune où tu es à 1, et bien tu pleures.
Dans les Yvelines, dans l'école dont j'étais directrice, j'ai mis 12 ans, à compter d'un conseil d'école par trimestre, donc en tout 36 conseils d'école à obtenir du papier toilette pour les élèves ! Au 21e siècle, en France, on se demande où est-ce qu'on est ? Se battre pour ça c'est usant. On se bat aussi au quotidien avec les services techniques, parce qu'il y a toujours quelque chose qui ne fonctionne pas, on est les "chieuses de service" nous les directrices, et endosser ce rôle là, c'est éreintant et ça s'ajoute au reste.

Fabienne Valladier : Plus ça va, moins il y a de candidat.e.s à ce poste, sur Nîmes par exemple, dans des écoles de la ceinture, il y a des enseignants qui prennent ce poste après trois ans d'exercice seulement, âgé.e.s de 22 ou 23 ans, et qui en sont à leur première année d'exercice, alors oui, on les forme mais en septembre, juste avant la rentrée !
Moi, j'ai eu mon concours en 1981, mon premier poste d'enseignante en 1984, et ma   première direction pendant 5 ans à l'étranger, puis j'ai été adjointe et formatrice pendant 15 ans, et pendant 4 ans directrice. Ce n'est pas à la hauteur de la France d'avoir une école aussi archaïque au niveau de son administration.
Ceux qui acceptent d'être directeur, c'est soit par défaut, soit en fin de carrière pour augmenter un peu leur salaire, soit parce qu'on pense que c'est facile, mais de toute façon, c'est une fausse médaille.
 
Une fonction majoritairement féminine 

Tout professeur des écoles peut "faire fonction" de directeur ou directrice (avec décharge et indemnité variant selon la taille de l'école) : pour être nommé, il faut s'inscrire sur une liste d'aptitude départementale. Les professeurs retenus suivent ensuite une formation de quelques semaines. L'an dernier, l'OCDE a appelé à clarifier et revaloriser leur rôle et leur statut en France, pour renforcer l'attractivité de cette fonction. Un directeur d'école primaire gagne par exemple 7% seulement de plus qu'un enseignant, alors que l'écart est de 41% en moyenne dans les autres pays de l'OCDE. Un.e directeur.trice reste enseignant.e et conserve l'attribution d'une classe dans l'école, il ou elle bénéficie d'une ou plusieurs journées dites de décharge, journée sans classe et consacrée à l'administration de l'école.
L'enseignement en France est majoritairement un secteur féminin. Dans le primaire, on comptait 65 % de femmes en 1954. Ce pourcentage dépasse désormais les 82 %, selon les données de l'Insee et celles du ministère de l’Education nationale de 2016.


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