Fil d'Ariane
La police avait même dû intervenir pour mettre fin à des échauffourées violentes qui avaient éclaté pour cette raison. Les musulmanes traditionalistes exigeaient par ailleurs l’instauration de règles «musulmanes» dans l’enceinte. Les autorités de Bâle-Ville leur ont répondu par un «non» catégorique. Une tentative de médiation est restée sans succès.
Pictogrammes et affiches placés à la caisse et à l’entrée dans l’enceinte destinée aux femmes rendent désormais les clients attentifs aux nouvelles règles. La commission musulmane de Bâle est en outre chargée d’en informer les musulmanes alsaciennes.
Le personnel qui s’occupe de la sécurité, employé par une société privée, sera renforcé pour empêcher tout tumulte devant l’entrée de la piscine. Des jeunes femmes musulmanes bâloises devront aussi expliquer la nouvelle donne aux clientes arrivant sur place. La présence policière sera elle étoffée.
Article original paru dans Le Temps de Genève et reproduit ici en vertu d'un accord de partenariat.
Pas de piscine ? Pas de naturalisation ! A Bâle durcissements en eaux troubles
Deux adolescentes bâloises ont été privées de passeport suisse, car elles refusaient de suivre les cours de natation et de participer aux camps scolaires. Une première dans le canton.
La décision date de 2015, mais elle n'est rendue publique et effective qu’en cet été 2016. Deux soeurs musulmanes, âgées de 12 et 14 ans, souhaitaient devenir Suisses. Leur demande a été refusée, car elles ne vont pas à la piscine, ni ne participent à des camps organisés par leur école, pour des raisons religieuses.
Stefan Wehrle, président de la commission de naturalisation, s'explique : les jeunes qui veulent obtenir le passeport à croix-blanche en ville de Bâle doivent remplir leur devoir de s'instruire. Le bureau des migrations prend alors contact avec les autorités scolaires, pour savoir si c'est bien le cas. «Sinon, le dossier est refusé», précise-t-il. Pour rappel, le Tribunal fédéral a déjà, dans un arrêt, expliqué que la natation et les camps sont des composantes à part entière de l'instruction obligatoire. Cette décision devrait tenir lieu de jurisprudence pour les éventuels prochains dossiers similaires. Pour Stefan Wehrle, c'est clair: «la réponse sera toujours la même».
Les deux jeunes filles refusaient aussi de serrer la main de leurs enseignants masculins.
Au même moment s’ouvrait le procès de Emir Tahirovic, condamné une première fois par ordonnance pénale à quatre mois ferme de prison pour avoir empêché sa fille de 14 ans de suivre des cours de natation obligatoires à l'école. Chef d’inculpation : violation du devoir d'éducation
Source "20 minutes.ch"
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