Mona Kiwan, chargée de santé au
HCR, explique : « Les femmes ont droit à quatre visites et deux échographies payées par le HCR. Elles n’ont qu’une franchise de 3000 livres libanaises (soit 1€50) à débourser par consultation. » Pour les cas de grossesses difficiles, le HCR étudie au cas par cas. « On voit souvent des problèmes d’infection urinaire notamment dus au manque d’eau potable. »
En février dernier, le HCR a enregistré 1883 bébés au Liban dont 560 dans la Bekaa. « Nous avons peu de mortalité infantile mais par contre il y a beaucoup de prématurés à cause des conditions de vie. Il y a aussi des problèmes d’infections et de consanguinité » explique Mona Kiwan. Au centre, l’équipe accueille des soins prénataux et postnataux et fait également de la prévention. Tous se félicitent « que de plus en plus de femmes demandent une contraception : pilule, stérilet ou préservatifs. »
Si les consultations sont quasi gratuites, le transport, lui, est à la charge des femmes qui viennent parfois de camps excentrés. Pour celles qui ne peuvent se déplacer, des cliniques mobiles avec des sages-femmes vont dans les camps informels. « Des accouchements dans les camps, ça arrive encore un peu mais on fait beaucoup d’information auprès des femmes » assure Mona Kiwan.
Dans la Bekaa, le HCR travaille en partenariat avec 18 hôpitaux dont
l’hôpital Al Rayan depuis mai 2013. Situé à dix minutes du centre de Baalbeck, il accueille en ce jour d’avril Zahra, 29 ans, qui vient d’accoucher de son 8ème enfant.