En Tanzanie... c'est une véritable success-story... Mjomba Hussein s'est imposée dans le milieu très masculin de la tanzanite, une pierre précieuse très recherchée. Une ascension compliquée. Elle s'est longtemps fait passer pour un homme.
C'est l'histoire d'une émancipation. C'est l'histoire de Mjomba Hussein, première femme à posséder et exploiter une mine de tanzanite. Cette cheffe d'entreprise, née d'un père agriculteur, qui cantonnait ses filles à la garde du bétail a dû cacher sa féminité pour percer dans ce milieu d'hommes.
J'ai travaillé quinze ans sans que personne ne sache que je suis une femme. Mjomba Hussein, minière
"J'ai travaillé quinze ans sans que personne ne sache que je suis une femme. Je leur faisais croire que j'étais un homme comme eux, j'étais proche d'eux en toutes circonstances comme lorqu'ils vont au bar, quand ils prennent de la drogue. Seulement pour des cas de viols, je plaidais en faveur des femmes", témoigne Mjomba Hussein. Cette battante prend rapidement un surrnon masculin, Oncle Pili Hussein. Rapidement à la tête d'une ferme de 100 hectares, elle dégage assez d'argent pour investir dans l'extraction de la tanzanite.
La pierre semi-precieuse est très demandée depuis une vingtaine d'année. Le carat peut se négocier jusqu'à 400 dollars. L'affaire devient vite rentable. Et ce au grand étonnement de tous ses hommes devenu ses employés. "Tout le monde était surpris à propos de Oncle Pili Hussein car depuis tout ce temps elle était une seule femme parmi des hommes. C'était vraiment une surprise", indique un employé de l'entreprise, Juma Amalsi. Mjomba Hussein fait aujourd'hui vivre plusieurs dizaines de familles dans la région d' d'Arusha en Tanzanie. Une dizaine d'enfants et de filles vont à l'école secondaire grace à elle. Une revanche pour "Oncle Pili " qui s'était vue nier toute scolarité à cause de son sexe.