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I stand with ALL WOMEN across every industry to say #TIMESUP on abuse, harassment, marginalization and underrepresentation. Join me! Sign the statement of solidarity & donate to the @TIMESUPNW Legal Defense Fund: https://t.co/7FofMhTaUJ pic.twitter.com/vEB3jYCRgD
— Reese Witherspoon (@RWitherspoon) 1 janvier 2018
It’s time to shift the balance in the workplace, from representing the few to representing us all. Sign the #TIMESUP solidarity letter and donate to the #TIMESUP Legal Defense Fund right here: https://t.co/GNhkSnWIDb pic.twitter.com/a5oi2Sbaam
— TIME'S UP (@timesupnw) 1 janvier 2018
"Souvent, le harcèlement persiste parce que les harceleurs ne payent jamais les conséquences de leurs actes", expliquent-t-elles. La lettre, qui commence par "Chères soeurs" et se termine par "solidairement", a également été publiée sur une pleine page dans le New York Times et dans le journal en langue espagnole La Opinion.
Elle fait écho à une autre lettre de solidarité sororale, rédigée en octobre 2017 par des agricultrices de la Californie, qui plus est d'origine latino-américaine (très nombreuses dans cet Etat), en soutien aux actrices qui prenaient alors la parole pour dénoncer les agressions sexuelles, pratiques considérées comme "normales", dans le secteur du divertissements et des médias. Cette démarche des travailleuses du secteur agricole n'avaient malheureusement pas eu le retentissement de celle des stars hollywoodienne du jour de l'an 2018. Voici leur mots alors adressés aux actrices :
"Chères Soeurs,
Nous vous écrivons au nom des quelque 700 000 femmes qui travaillent dans les champs et les hangars d'emballage aux États-Unis. Au cours des dernières semaines, nous avons observé et écouté avec tristesse les actrices, les mannequins et autres personnes qui se sont manifestées pour dénoncer la violence sexiste dont elles ont été victimes de la part de patrons, de collègues et d'autres personnes influentes dans l'industrie du divertissement. Nous aimerions pouvoir dire que nous sommes choquées d'apprendre qu'il s'agit d'un problème si répandu dans votre industrie. Malheureusement, nous ne sommes pas surprises car c'est une réalité que nous connaissons trop bien. D'innombrables travailleuses agricoles dans tout le pays souffrent en silence de harcèlement et des agressions sexuelles qu'elles affrontent au travail.
Nous ne travaillons pas sous des lumières de la scène ou sur grand écran. Nous travaillons dans l'ombre de la société, dans des champs isolés et des lieux invisibles pour la plupart des gens. Votre travail nourrit les âmes, remplit les cœurs et répand la joie. Notre travail nourrit le pays avec les fruits, les légumes et d'autres cultures que nous plantons, cueillons et emballons.
Même si nous travaillons dans des environnements très différents, nous partageons une expérience commune, celle d'être la proie de personnes qui ont le pouvoir d'embaucher, de congédier, de mettre sur liste noire et de menacer autrement notre sécurité économique, physique et émotionnelle. Comme pour vous, le signalement d'un préjudice ou d'une injustice ne semble pas être une option viable. Se plaindre de quoi que ce soit - même du harcèlement sexuel - semble impensable parce qu'il y a trop de risques, y compris celle de ne plus avoir la capacité de nourrir nos familles et de préserver notre réputation.
Nous comprenons la douleur, la confusion, l'isolement et la trahison que vous pourriez ressentir. Nous portons aussi la honte et la peur issues de cette violence. Cela pèse sur nos épaules lourdement, de façon oppressante. Mais, au plus profond de nos cœurs, nous savons que ce n'est pas de notre faute. Les seules personnes responsables sont les individus qui choisissent d'abuser de leur pouvoir pour nous harceler, nous menacer et nous nuire, comme ils vous ont fait du mal.
Dans ces moments de désespoir, et alors que vous faites face à l'examen minutieux et aux critiques parce que vous avez courageusement choisi de dénoncer les actes douloureux qui ont été commis contre vous, sachez que vous n'êtes pas seul. Nous vous croyons et nous tenons debout à vos côtés.
En solidarité,"
L'Union nationale des travailleuses agricoles
Les signataires les plus prestigieuses de la lettre du 1er janvier 2018, telles les actrices Cate Blanchett, Ashley Judd, Natalie Portman et Meryl Streep, la présidente de Universal Pictures Donna Langley, mais aussi l'écrivaine féministe Gloria Steinem, l'avocate et ex-chef de cabinet de Michelle Obama Tina Tchen et la co-présidente de la Fondation Nike Maria Eitel, ouvrent donc leur lettre exactement comme celle des agricultrices et espèrent ainsi parler pour toutes celles, mal payées, qui ne peuvent de se défendre de peur de perdre leur emploi, domestiques, concierges, ouvrières et serveuses.
A l’un des moments les plus difficiles de ce dévoilement, alors que nous nous sentions particulièrement vulnérables, l’Union nationale des travailleuses agricoles nous a adressé un puissant et solidaire message et nous en sommes profondément reconnaissantes.
Time's Up
"Nous vous écrivons au nom de quelque 300 femmes qui travaillent dans des films, à la télévison ou au théâtre. Voilà un peu plus de deux mois, des courageuses pionnières ont révélé la face noire du harcèlement sexuel et autres abus des hommes de pouvoir dans l’industrie du divertissement. A l’un des moments les plus difficiles de ce dévoilement, alors que nous nous sentions particulièrement vulnérables, l’Union nationale des travailleuses agricoles nous a adressé un puissant et solidaire message, et nous en sommes profondément reconnaissantes. A vous, travailleuses agricoles de notre pays, nous voulons dire que nous vous voyons, nous vous remercions, et nous sommes conscientes de ce poids lourd de cette expérience commune, celle d’être des proies sexuelles et exploitées par les puissants qui abusent de leur pouvoir en nous menaçant physiquement et économiquement. (.../...)
Nous incitons vivement les médias qui couvrent les révélations de personnalités d'Hollywood à consacrer autant de temps à la myriade d'expériences vécues par des personnes employées dans des secteurs moins glamour et valorisés".
Les stars d'Hollywood affichent ainsi le but d'étendre leur action à tous les autres secteurs industriels, "à chaque femme employée dans le secteur de l'agriculture qui a dû repousser les avances de son patron, chaque domestique qui a tenté d'échapper à un invité agressif, chaque garde de nuit enfermée la nuit dans un immeuble avec un supérieur prédateur, chaque serveuse pelotée par un client et supposée prendre ça avec le sourire".
Ce mouvement a ainsi conduit en décembre, le PDG de Ford Jim Hackett à présenter ses excuses aux employés de deux usines de Chicago, promettant des changements après la publication d'un article du New York Times rapportant des faits de harcèlement sexuel et d'abus présumés dont des salariées du constructeur automobile auraient été victimes.
USA Harcèlement sexuel Jim Hackett CEO de Ford s'excuse après des cas de harcèlement sexuel post article du NYT ats 23/12 à quand des enquêtes approfondies en Suisse dans la Suisse primitive graveleuse sauf qu’ici la « chape économique » marche à fond
— Baechler Yves-Michel (@ymbaechler) 23 décembre 2017
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