Coran à la main, ils sont venus, de toute la Tunisie, en nombre devant le parlement défier le pouvoir et ses projets de réformes sociétales. "Nous venons de Sousse, et appellons le président de la République, le père de tous les Tunisiens, à soutenir la religion de Dieu afin qu'il ne fasse pas adopter ces lois", lance ce manifestant. L'idée d'une plus grande égalité entre hommes et femmes ne passe pas chez ces manifestants issu d'un collectif pro-islamiste. La dépenalisation de l'homosexualité encore moins.
Une femme Belhadj Hmida à l'origine de ces réformes
Une femme Belhadj Hmida, présidente de la Commission des libertés individuelles et de l'égalité est à l'origine de ces réformes. Son nom est régulièrement sifflé par les manifestants. "Je suis venue aujourd'hui pour défendre l'islam, nous sommes musulmans. Je défends les femmes en tant que femmes. Mais cette femme Belhadj Hmida ce n'est pas une femme. Elle soutient les homosexuels . Elle n'a aucune relation avec l'Islam", lâche Wafa venue manifester.
Pour l'instant pour un même degré de parenté, une femme touche une part d'héritage deux fois moins importante qu'un homme.
La Colibe, après plusieurs mois de consultation avec la société civile et les partis politiques, a également proposé de dépénaliser l'homosexualité, abolir la peine de mort et nombre d'autres réformes sociétales saluées par les défenseurs des droits de l'Homme.
L'exécutif tunisien n'entend pas reculer et ne refuse toute intimidation. Première mesure concrète : la réforme de l'héritage. Le patrimoine familiale devra ainsi être partagé de manière égale entre héritiers hommes et femmes.
Inégalité homme-femme
Pour l'instant pour un même degré de parenté, une femme touche une part d'héritage deux fois moins importante qu'un homme. Une disposition inspiré d'une règle du Coran.
Le président Essebsi devrait conforter cette mesure lundi à l'occasion de la journée de la femme. Une manifestation en faveur de l'égalité entre femmes et homme est prévue après le discours présidentiel.
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