À l'heure de #Metoo, publication d'une «Bible des femmes»https://t.co/1eiqUcHfIi pic.twitter.com/SaXdM18U1X
— TVA nouvelles (@tvanouvelles) November 27, 2018
"On a constaté autour de nous qu'il y avait énormément de méconnaissance des textes bibliques, beaucoup de gens qui ne les connaissent plus, ou bien qui pensent qu'ils sont complètement périmés et (...) plus du tout en adéquation avec les valeurs actuelles d'égalité, etc.", a expliqué à l'AFP Lauriane Savoy, 33 ans. L'idée a donc été, poursuit-elle, de "montrer que les valeurs féministes et la lecture de la Bible ne sont pas incompatibles".
Elisabeth Parmentier
"On a voulu travailler de manière oecuménique, on est des catholiques, des protestantes de différentes familles du protestantisme et venant de différents pays francophones, avec vraiment l'idée de représenter la diversité des femmes", souligne Elisabeth Parmentier, 57 ans.
Relents du patriarcat
Publiée il y a quelques semaines, "Une Bible des femmes" se veut également un hommage à un ouvrage au titre similaire: la "Woman's bible",
Les deux auteures de La Bible des femmes
"Dans un passage de l'Evangile selon Saint Luc, qui met en scène Marthe et Marie (deux soeurs qui reçoivent la visite de Jésus)", détaille par exemple Elisabeth Parmentier, "il est écrit que Marthe assure le service, on a donc dit que Marthe servait le repas alors que le terme grec diakonia peut également avoir d'autres sens, par exemple signifier qu'elle était peut-être diacre".
Petite compilation de versets sexistes...Ici la Bible : pic.twitter.com/riNLboF5jU
— Hérétique (@Sansdieux) August 7, 2016
Ne pas « jeter la Bible si l’on est féministe » : des théologiennes publient une Bible des femmes https://t.co/TyPuiTP8Bz pic.twitter.com/qDED18o1w6
— WNEWS (@W38777Y) November 27, 2018
"C'est comme si on prenait des lettres que quelqu'un envoie pour donner des conseils en considérant qu'ils sont valables pour l'éternité (...) c'est pour ça qu'on se bat contre une lecture littéraliste qui prend les textes au premier degré", affirme Elisabeth Parmentier.
Des questions qui se posent aujourd'hui

Et à l'heure où le mouvement #Metoo a redonné vigueur au combat féministe, "chaque chapitre prend appui sur des questions existentielles des femmes, des questions qui se posent aujourd'hui", souligne encore Mme Parmentier.
Le livre se taille "un joli début de succès", se félicite son éditeur, Matthieu Mégevand, directeur de la maison d'édition protestante Labor et Fides. D'un côté, "on est surpris car, quand on met le mot Bible dans un titre, cela peut avoir tendance à rebuter", dit-il à l'AFP. "Mais on pensait aussi qu'il pouvait intéresser étant donné les problématiques féministes actuelles."
"Par rapport à celles qui disent que l'on doit jeter la Bible si l'on est féministe, nous, notre pari, c'est justement qu'il ne faut pas", insiste Elisabeth Parmentier.
Si elle semble en laisser sceptiques certain.e.s, cette Bible de femmes a le mérite de susciter le débat sur les réseaux sociaux.
Je ne l'ai pas lu, mais je ne pense pas que reraconter la Bible autrement améliore quoi que ce soit pour la Bible pas plus que pour les #femmes.
— Josselyne Abadie (@Comprendre_agir) November 27, 2018
La Bible a bien une (forte) responsabilité dans la dévalorisation et la soumission des femmes (comme d'autres textes de référence). https://t.co/QpqKSJ4fpT
Bien sur. La plupart des religions, surtout monothéistes tendent à rabaisser les femmes, mais la Bible a été particulièrement loin dans ce domaine en en faisant une propriété, soumise, de l'homme.
— Ragnarsdottir (@_enjoytea) November 27, 2018