"Quelque chose de terrible se passe dans notre société. Il faut l'analyser, il faut l'étudier, il faut l'exposer. Nous devons considérer les manifestations comme partie intégrante de notre engagement démocratique. Nous ne pouvons être irrités lorsque quelqu'un manifeste (....), nous devons être sensible à la colère de la population", a déclaré Salman Khurshid, ministre indien des Affaires étrangères, au lendemain des vagues de manifestants descendus après un nouveau viol, celui d'une fillette de cinq ans, également torturée. Dans un entretien à la chaîne d'informations NDTV, le chef de la diplomatie indienne a estimé que les autorités devaient écouter ce que les manifestants avaient à dire, au lieu de s'opposer à eux comme c'est en général le cas.
Deux hommes avaient été arrêtés lundi 22 avril 2013, dans le cadre de l'enquête sur le viol d'une fillette de cinq ans à New Delhi, une affaire qui provoque un nouveau tollé dans un pays déjà traumatisé par la mort d'une étudiante victime d'un viol collectif. Une fillette de cinq ans avait été enlevée le 15 avril 2013 dans un quartier de la classe moyenne à New Delhi, puis violée pendant plus de 40 heures dans une pièce fermée à clé. La petite victime est toujours hospitalisée à New Delhi mais son état semble stable. Cette nouvelle affaire a fait descendre dans la rue à New Delhi pendant le week-end des centaines d'habitants révoltés, quelques mois après la mort d'une étudiante de 23 ans, violée par plusieurs hommes dans un autobus de la capitale fédérale indienne. En décembre 2012, ce viol collectif avait choqué le pays et avait eu un retentissement international. Un débat s'est ouvert sur la façon dont les femmes sont traitées en Inde.