La prière du vendredi, dirigée par une femme
« Nous aurions aimé ne pas exister », confie Hasna Maznavi au
Wall Street Journal.
Mais « nous espérons que les femmes vont acquérir des connaissances, des qualités de leader à la Mosquée des femmes, qu’elles pourront mettre ensuite à profit dans leur mosquée de quartier », précise le site.
Dans ce lieu de culte, les hommes n’ont donc pas le droit d’entrer, sauf pour participer à des événements ou des cours. Le 30 janvier, la prière du vendredi, qui sera organisée une fois par mois, était d’ailleurs dirigée par une femme. Un grand moment pour les fidèles, comme Noor-Maliha Chishti. « Les femmes ont tellement dû se battre pour se faire entendre dans les différentes religions. Les musulmanes aussi ont dû mener ce combat, alors être ici c'est vraiment très excitant", témoigne-t-elle.
Le projet a été précédé par des initiatives de féministes musulmanes influentes telles la Chilienne convertie à l'islam Vanessa Rivera de la Fuente,
qui dans son blog, en novembre 2014, exposait ainsi ses arguments : "cette année, j'ai commencé avec un petit groupe un projet appelé Imaan pour un dialogue inter religieux et une meilleure visibilité des actions et contributions des femmes en Islam (et dans la religion en général), mais aussi pour développer une pensée sur la religion d'un point de vue féministe et progressiste. Au sein de ce groupe, nous avons donc développé le projet 'Une mosquée des femmes', une initiative qui a pour but de créer un espace de rencontre pour les femmes et leur spiritualité. L'idée est venue alors que des femmes me posaient des questions sur la ségrégation sexuelle dans les mosquées,
ce qui nous a conduit à une réflexion plus large sur la situation des femmes dans l'espace religieux, à la fois matérielle et symbolique, et au malaise que nous éprouvons vis à vis de ces questions".