Mais Mecca Girl n'est pas vraiment au gout des autorités saoudiennes qui souhaitent faire taire la chanteuse, dont l'allure est jugée irrespectueuse au regard de la tradition de la Mecque. C'est en tout cas ce que dit clairement le gouverneur de la Mecque Khaled al-Faiçal. Ce dernier a ordonné l’arrestation de la chanteuse, estimant sur Twitter que la jeune femme "offense les coutumes et les traditions du peuple de La Mecque et contredit l’identité et les traditions de sa bien-aimée population".
أمير مكة #خالد_الفيصل يوجه بإيقاف المسؤولين عن إنتاج فيديو أغنية الراب ( بنت مكه ) الذي يسيء لعادات وتقاليد أهالي مكة ويتنافى مع هوية وتقاليد أبنائها الرفيعة.
— إمارة منطقة مكة (@makkahregion) February 20, 2020
.. تضمن توجيه سموه إحالتهم للجهات المختصه للتحقيق معهم وتطبيق العقوبات بحقهم.#لستن_بنات_مكه pic.twitter.com/zVqggEujfh
"C'est si typique du gouvernement saoudien : inviter des influenceurs occidentaux pour laver les crimes du régime mais attaquer les véritables femmes saoudiennes qui essaient d'exprimer artistiquement leur identité culturelle", poste de son côté une internaute.
"Honteux et hypocrite!", s'insurge encore cet autre internaute.
Les autorités saoudiennes dépensent des millions pour attirer des artistes occidentaux pour se donner une bonne image à l’international mais en même temps emprisonnent Asayel Slay, une artiste rappeuse locale pour un simple clip. Honteux et hypocrite! https://t.co/1BP388C2f9
— R. (@RiadhThe9) February 23, 2020
D'autres en revanche se rangent du côté des autorités de La Mecque. Derrière le hashtag #You_Are_Not_Mecca’s_Girls, des utilisateurs de Twitter s’en prennent aux origines africaines de la rappeuse, demandant à ce qu’elle soit emprisonnée, puis expulsée.