Fil d'Ariane
Le Vendée Globe s'élance ce 10 novembre aux Sables-d'Olonne, dans l'ouest de la France. Ce tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance est un véritable défi humain et sportif que relève six femmes : Clarisse Cremer, Violette Dorange, Pip Hare, Isabelle Joschke, Samantha Davies et Justine Mettraux.
De haut en bas, de gauche à droite : Violette Dorange, Clarisse Crémer, Pip Hare, Justine Mettraux, Isabelle Joschke, Samantha Davies en avril 2024.
Depuis la création du Vendée Globe, en 1989, douze femmes ont pris quinze fois le départ – Catherine Chabaud l'a tenté à deux reprises et Sam Davies trois fois. Dix l'ont terminé. Puisque cet "Everest des mers", seule course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, suscite environ 50% d’abandon, les femmes, statistiquement, réussissent mieux que les hommes à boucler le parcours.
Ainsi les six navigatrices qui s'engagent dans l'aventure ce dimanche aux Sables-d'Olonne partent-elles plutôt sous de bons augures, même si, pour deux d'entre elles, cette dixième édition du Vendée Globe est une première.
À trois reprises, pourtant, le Vendée Globe est parti en l'absence totale de participantes féminines : lors des deux premières éditions (1989-90 et 1992-93) et de la huitième édition, en 2016-2017. Catherine Chabaud est la première femme à avoir terminé la course, à la sixième place lors de l’édition 1996-1997, marquant l'histoire de ces navigatrices.
Cette année, elles sont six à s'élancer, exactement comme pour l’édition 2020-2021 qui se distinguait toutefois par le taux le plus élevé de skippeuses, avec 18 % des 33 partants. En 2024-2025, les six navigatrices représentent 15 % de la flotte de 40 participants issus de 20 nations différentes, alors que 4 seulement sont représentées parmi les femmes... Les skippeuses accusent par ailleurs un handicap techniques, puisqu'elles sont très rares à partir pour un Vendée Globe à bord d’un bateau neuf, spécialement conçu pour le tour du monde. Ce fut le cas en 2000 pour la Britannique Ellen MacArthur : elle est arrivée en deuxième position cette année-là.
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Il n'empêche que le président du prestigieux tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance, Alain Leboeuf, ne veut résolument pas entendre parler de quotas : "Les skippeuses ont toutes nos encouragements, mais il est hors de question que nous passions par des quotas qui forcent. On veut plutôt inciter qu'obliger. C'est un travail que nous devons mener avec la fédération de voile pour s'assurer qu'il y ait de plus en plus de jeunes filles qui rêvent de faire du bateau comme Violette Dorange ou Clarisse Crémer".
Si elle est la plus jeune à prendre le départ depuis les débuts du Vendée Globe, la navigatrice charentaise est loin d’être la moins expérimentée. Pressée et dynamique, Violette Dorange en impose, malgré son mètre soixante et sa voix fluette. Elle navigue depuis qu'elle a 7 ans, au début sans enthousiasme, pour suivre ses frères et soeurs aînés. Peu à peu, elle prend goût à l'aventure et, à 15 ans ans, traverse la Manche en Optimist. "Cela a commencé par une plaisanterie avec son frère, raconte son père. Elle disait qu'elle voulait faire un truc dingue et cela me faisait rire." Un an plus tard, l'adolescente franchit le détroit de Gibraltar
Je me suis toujours dit que c’était pour moi. Violette Dorange
Violette Dorange a franchi toutes les étapes pour participer au Vendée Globe, dont trois éditions de la Solitaire du Figaro, antichambre de l'Everest des mers, où elle termine à la 10e place en 2022. Le Vendée Globe est pour elle encore un voyage dans l'inconnu : "Je ne connaîs pas l'océan Austral ou le Pot-au-Noir. Mais j'ai souvent été la plus jeune dans différents circuits, et j'espère que cela pourra en inspirer d'autres à se lancer", confie-t-elle.
L'aventure du Vendée Globe, elle en rêve depuis toujours : "Je me suis toujours dit que c’était pour moi, assure-t-elle. Depuis toute petite, je vais voir les départs, la descente du chenal des Sables. Être un jour à leur place, ça a toujours été un objectif de vie. A la fin de ma première Solitaire du Figaro en 2020, j’ai senti que la fenêtre de tir était bonne et qu’il pouvait y avoir une opportunité. C’est vraiment à partir de là que je me suis lancée dans le défi de le faire, et comme je n’aime pas abandonner un défi, j’en suis là aujourd’hui."
C’est ainsi que, à tout juste 22 ans, Violette lance son projet Vendée Globe après avoir fait l’acquisition du bateau de Jean Le Cam, rebaptisé DeVenir. C'est pendant ses études à l'INSA de Rennes qu'elle a rencontré celui qui, dit-elle, est toujours là pour l'aider et la conseiller. Elle lui doit la petite phrase qu'elle garde toujours en tête : "De toute façon, le Vendée Globe c’est l’inconnu même quand on l’a fait plusieurs fois, alors finalement on est tous à peu près à égalité".
Terminer et être la plus heureuse possible en mer, c'est le premier objectif. Violette Dorange
"Terminer et être la plus heureuse possible en mer, c'est le premier objectif", confie-t-elle, impatiente de prendre le large. "J'ai vu deux départs en mer quand j'étais plus jeune. C'est impressionnant... Il faudra rester concentrée sur la course, mais savourer quand même car une remontée du chenal de Vendée, c'est un moment unique dans la vie". Ses souvenirs et ses observations, elle les consigne méticuleusement dans ses carnets, pour n'oublier aucun détail. "Cela m'aide à garder les idées claires", dit-elle.
Clarisse Crémer s’est qualifiée pour l'édition 2024/2025 du Vendée Globe après avoir bouclé cinq courses en une année. Enceinte en 2022, elle n'avait pas pu participer aux premières qualifications et, début 2023, elle avait été écartée par son parraineur Banque Populaire, qui craignait qu'elle ne puisse valider son ticket à temps.
On avait à coeur de montrer qu'une femme qui avait eu un enfant pouvait encore être performante. Clarisse Crémer
"Il restait 2 saisons complètes et 4 transatlantiques pour revenir au niveau, j'étais à fond pour finir ma rééducation au plus vite", regrettait alors Clarisse Crémer. "Aujourd'hui, force est de constater que les règles choisies par le Vendée Globe interdisent à une femme d'avoir un enfant", constatait-elle avec amertume. "Aucune femme ne devrait subir ce genre de décision. À quand un système qui permette aux femmes de retrouver leur place après une pause maternité", s'indignait de son côté Camille Lecointre, double médaillée de bronze en voile olympique. Entre-temps, la direction de la course a annoncé repenser ses règles de qualifications pour 2028.
Début 2023, Clarisse Crémer a finalement pu retrouver un sponsor, L'Occitane en Provence. Elle s'est refamiliarisée avec le bateau, a recommencé à naviguer et se dit très fière d'avoir atteint son objectif sans avoir à bénéficier de l'invitation spéciale réservé par les organisateurs au 40e marin : "J'avais envie d'avoir mon destin entre les mains. La seule chose que je pouvais faire c'était de maximiser mes chances d'être sur la ligne de départ en terminant les courses. Quand on s'est tapé dans la main avec Alex (Thomson, directeur de l'équipe), on savait que c'était encore possible. On avait à coeur de montrer qu'une femme qui avait eu un enfant pouvait encore être performante. Cela a été un parcours du combattant, mais on a réussi", déclare-t-elle.
Au micro de TV5MONDE, elle se souvient de cette période tourmentée :
Autre coup dur : les accusations de triche lors du dernier Vendée Globe, dont Clarisse Crémer a finalement été blanchie par un jury international. Des captures d'écran d'échanges avec son compagnon Tanguy Le Turquais sur WhatsAp étaient parvenus, anonymement, aux organisateurs de la course, laissant entendre que la skippeuse avait bénéficié d'une aide extérieure, strictement interdite dans la compétition. "Tanguy cherchait à comprendre les intentions de Clarisse, pour se rassurer sur sa sécurité," concluait le jury international, convaincu qu'il n'y a eu aucune mauvaise conduite.
Le propre d'un marin, c'est de savoir résister à la tempête. Clarisse Crémer
Difficile de garder le cap dans la tourmente, mais "le propre d'un marin, c'est de savoir résister à la tempête et de ne pas toujours être en train de penser à ce qui pourrait mal se passer, explique la navigatrice. Du coup, j'ai adopté un petit côté 'tu fonces, tête baissée'. Depuis un an, il y avait beaucoup d'éléments sur lesquels je n'avais aucun contrôle... un peu comme sur une course finalement. Il a fallu mettre un pied devant l'autre. J'ai essayé de fermer mes émotions le plus possible pour avancer. Et là j'ai un peu l'impression d'être à nouveau moi-même". Tant mieux, car Clarisse Crémer détient le record du Vendée Globe et du tour du monde en solitaire sans escale pour une femme : elle a bouclé son tour en 87 jours, 2 heures et 24 minutes, établissant ainsi une référence pour les navigatrices.
A la veille du départ de l'édition 2024-2025, son objectif est de terminer la course, "d'être meilleure dans la finesse du trait, dans la façon de pousser le bateau. J'ai énormément évolué depuis quatre ans. Il y a une volonté de performance, mais je ne me fixe rien de précis pour le moment. Un top 10, ce serait déjà un exploit vu la concurrence".
L’Anglaise Pip Hare est née dans une famille de navigateurs : les vacances, c’était en bateau. A 17 ans, elle décide d’en faire sa profession : "J'aimais l'idée de la liberté et de l'aventure, et à l'adolescence, cela m'a permis de prendre des décisions, de prendre des risques, ce que je n'arrivais pas à faire dans la vie quotidienne."
Isabelle Ottissier affrontait les navigateurs sur un pied d’égalité, et c'était tout ce dont j'avais besoin. J'avais juste besoin de voir qu'une femme y arrive, pour y arriver aussi. Pip Hare
Alors elle voyage, trouve du travail sur des bateaux, lit beaucoup... "Tous les livres, tous les magazines étaient sur des hommes." Et puis elle découvre Isabelle Ottissier : "Elle était respectée de la même manière que les navigateurs. Elle les affrontait sur un pied d’égalité, et c'était tout ce dont j'avais besoin. J'avais juste besoin de voir qu'une femme y arrive, pour y arriver aussi." Et puis il y a eu Ellen MacArthur, arrivée deuxième au Vendée Globe en 2000.
Pip Hare continue à naviguer : "J’ai beaucoup voyagé avec mon ex-partenaire. Il était très malade, donc j'ai dû gérer le bateau seule. Comme je faisais tout seule, alors pourquoi ne pas le faire en compétition ?" A 35 ans, elle réalise qu’elle doit tracer sa propre route. "Je voulais plus de compétition, apprendre, et la prochaine étape était la France. Je savais que je voulais faire le Vendée Globe. Mais trouver un bateau, l'argent, c'est fou."
Elle emprunte, sollicite des soutiens, achète un vieux bateau qu’elle répare… Enfin, en juin 2020, elle décroche un sponsor. Le Vendée Globe 2020/2021 est pour elle la réalisation d’un rêve de trente ans. Cette fois, son objectif est le top 10, mais surtout, de terminer la course sans regret, assure-t-elle.
Française par sa mère et Allemande par son père, Isabelle Joschke a grandi à Munich, loin de la mer. Elle a découvert la voile en Autriche, lors de vacances au bord d'un lac. Sa passion pour les océans et la course au large viendra progressivement, mais, dit-elle, "quand j'ai rencontré la navigation dans l'océan Atlantique, j'ai tout de suite bifurqué. À l'époque, je faisais des études de littérature, et j'ai tellement adoré que je me suis engagée très très vite dans la voie de la navigation pour devenir skippeuse."
Depuis le milieu des années 2000, elle monte tous les échelons de la course au large, en passant par la mini-transat et la Solitaire du Figaro. Très vite elle n'a plus qu'un objectif en tête : le tour du monde. A 47 ans, elle s'élance pour son deuxième Vendée Globe à bord de son Imoca.
En exclusivité, TV5MONDE vivra le Vendée Globe d'Isabelle Joschke chaque semaine. Quelques jours avant de prendre le départ de son deuxième Vendée Globe, elle a fait escale sur le plateau du 64' de TV5MONDE :
La course large, dit Isabelle Joschke, se féminise, mais "très, très lentement et il y a encore un peu de boulot." Elle souligne que "il y a quatre ans, les femmes étaient davantage représentées que cette année" dans le Vendée Globe.
Elle est persuadée que des milliers d’autres jeunes femmes partout dans le monde partagent sa passion du large et de l'aventure. Mais confrontée à la réalité du métier, elle ne peut que constater que la navigation reste un monde dominé par les hommes. A nos confrères du journal La Croix, elle confiait avoir "fait peur" à ses parents, qui ont dû apprendre à faire avec le choix de leur fille. "Ce qui est chouette avec l’être humain, c’est qu’il peut apprendre, il peut changer de regard", croit-elle. C'est ainsi qu'elle en est venue à fonder Horizon mixité, pour faire évoluer les mentalités en sensibilisant les professionnels et le grand public à la question de l’égalité homme-femme. "La réalité de la voile, c’est la réalité de la société. Aujourd’hui tout est organisé pour que les hommes puissent faire carrière, et que les femmes puissent avoir un travail, mais tout en continuant de prendre en charge la famille, le foyer, etc."
"Beaucoup de femmes ont réussi à trouver des sponsors parce qu’elles étaient des femmes et non pas parce que les sponsors voulaient gagner des courses, ajoute-t-elle dans le quotidien en ligne. Le sponsor qui veut gagner une course se tournera vers un homme et mettra des millions et un sponsor qui veut se donner une belle image pourra se tourner vers une femme mais ne mettra pas des millions. Avec cette logique, c’est forcément plus dur pour une femme de montrer qu’elle a tout pour réussir autant qu’un homme."
Pour Isabelle Joschke, les femmes elles-mêmes se ferment certaines portes, à commencer par celles de la navigation : "Certaines femmes qui ne font pas de voile nous regardent comme des extraterrestres et, en ayant ce regard, n’aident pas au changement... De manière consciente ou inconsciente, on pense tous qu’une femme va moins réussir et que ce monde n’est pas vraiment fait pour elles, ce qui est faux", assure-t-elle à La Croix.
Avec la jeune Française Violette Dorange, la Suissesse Justine Mettraux, à 38 ans, est l'une des deux novices qui rejoignent l’aventure pour la première fois cette année. Elle n'en figure pas moins parmi les mieux placées, même si, dit-elle, "Je n’ai encore jamais passé autant de temps en mer. J’ai donc forcément quelques interrogations dans la tête. Comment je vais vivre pendant 80 jours toute seule ? C’est la principale question que je me pose." Et puis ce qu'elle redoute le plus, c'est "l’aléa qui mettrait fin à ma course prématurément. Je ne le souhaite d’ailleurs à personne."
Il existe aujourd’hui bien plus d’opportunités pour les filles que dans le passé, avec certains projets ambitieux, mais il reste encore énormément de travail pour parvenir à plus d’équité. Justine Mettraux
La suissesse Justine Mettraux tire ses premiers bords sur le lac Léman, sur le bateau familial, puis au Centre d’Entraînement à la Régate de Genève. Comme tous ses frères et soeurs, elle attrape très vite le virus du large. En 2013 pour sa première grande course, elle boucle la Mini Transat en 2e position sous les couleurs de TeamWork. Elle continue de de progresser en participant à toutes les grandes courses océaniques : Volvo Ocean Race, Solitaire du Figaro, Transat Jacques Vabre, etc. En 2022, son sponsor historique, TeamWork, rachète un foiler de dernière génération pour lui permettre de préparer le Vendée Globe 2024.
A 50 ans, l'Anglaise Samantha Davies entame son quatrième Vendée Globe avec optimisme : "Cela n'a pas toujours été le cas, mais en ce moment je suis souvent dans le paquet de tête et j'y ai pris goût", prévient la plus Française des 14 étrangers inscrits, installée en Bretagne depuis 2001. Samantha Davies, qui apprécie autant l'aventure que la régate, a toutes les armes pour jouer le podium du Vendée Globe, sur lequel aucune femme n'a réussi à monter depuis sa compatriote Ellen MacArthur en 2001.
Jeune passionnée originaire de Portsmouth, elle a justement découvert le grand large aux côtés de MacArthur, dont elle a ramené le bateau à bon port en 1998 après une Route du Rhum victorieuse. Près de trente ans plus tard, Sam Davies a réalisé l'une des plus belles campagnes qualificatives de la flotte : "J'ai voulu naviguer un maximum pour me sentir le plus à l'aise possible à bord. A aucun moment, je ne me suis dit : 'c'est trop'. L'océan me fait toujours autant rêver et cette course aussi, s'enthousiasme cette mère d'un ado. J'arrive beaucoup plus sereine que d'habitude. Avant, j'étais terrorisée à l'idée de ne pas finir, je me mettais une pression de fou et, au final, j'ai abandonnée à deux reprises", souligne-t-elle.
C'est une épreuve unique, et c'est justement ça qui nous pousse à y retourner. Samantha Davies
En plus de ses nombreuses navigations, Sam Davies s'est préparé comme jamais pour "bien vivre" son quatrième Vendée Globe. "Pendant la course, on dépense énormément d'énergie à bord, on perd du muscle. Il faut savoir répondre physiquement aux challenges d'un voyage de plusieurs mois sans aucun moment de repos", décrit-elle. Mais même avec un bon entraînement et une volonté de fer, "on va forcément être tous fracassés à l'arrivée", prédit celle avait mis plusieurs mois à se remettre de son dernier périple autour du monde, terminé hors course en 2021. "C'est une épreuve unique, et c'est justement ça qui nous pousse à y retourner".
Superstitieuse comme de nombreux marins, Sam Davies prévoit d'ores et déjà d'offrir un peu de chocolat et quelques gouttes d'alcool à l'océan sur son parcours, quand elle passera près du point Némo, où sa première épopée autour du monde avait pris fin en 1998. "C'était une tentative de Jules Verne avec un équipage 100% féminin. On a démâté brutalement et j'ai toujours le point GPS sur mon logiciel de cartographie. J'y retourne aussi pour ça, me réconcilier avec les coups durs que j'ai vécus dans le Sud", dit-elle.
De fait, le podium semble à portée de main pour Sam Davies. Jusqu’ici, aucune femme n’a remporté ce marathon en solitaire, le plus difficile de tous. Seule Ellen MacArthur, s’était hissée à la deuxième place en 2000-2001, derrière Michel Desjoyeaux ; elle reste seule femme à être jamais monté sur le podium.
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