Fil d'Ariane
Malala, très émue de rentrer au pays, n'a pu retenir ses larmes.
"Je n'arrive pas à croire que cela soit réel...tant j'ai rêvé, ces cinq dernières années , de revenir ici" dit la jeune militante des droits de la femme.
Elle a été applaudie et accueilli à bras ouvert, quelques heures à peine après son arrivée au Pakistan, par le premier ministre Shahid Khaqan Abbasi à Islamabad.
Un discours que tout le monde ne partage pas ici.
Les extremistes radicaux évidemment mais aussi une partie de la classe moyenne pakistanaise reprochent à la jeune activiste de ternir l'image et la réputation du pays.
Malala, la combattante qui a quitté son pays il a presque six ans en ambulance après avoir reçu une balle dans la tête.
Cible des talibans pakistanais pour le militantisme qu'elle affiche dès son plus jeune âge pour défendre le droit à l'éducation des filles au Pakistan.
Malala, l'écolière qui, dans l'intimité de sa maison, décrit, dans un blog publié par la BBC, les conditions d'effroi régnant dans sa région natale, la vallée de Swat, dans le nord-ouest du pays sous contrôle des talibans...
Soignée en Angleterre , la jeune fille s'y installe après sa guérison et poursuit ses études. Depuis qu'elle a obtenu le prix Nobel de la paix en 2014, elle n'aura de cesse de continuer son combat pour le droit des femmes dans les hémicyles du monde entier.
Malala ne reste que quatre jours au Pakistan. Après Islamabad, elle revient ce samedi 31 mars, dans sa vallée natale de la Swat, pour rencontrer les écoliers :