Back to top
Fait exceptionnel ce lundi matin 26 mars 2018, le quotidien L'equipe consacrait sa Une à un événement non sportif, et qui plus est un témoignage qui écorne sérieusement l'image des stars du football.
Ce témoignage est celui d'une jeune femme qui se fait appeler Miriam, ex-compagne d'un footballeur professionnel de ligue 1, dont le nom, aussi, est tu par le journal. Miriam raconte les épisodes de violences au sein du couple, comment la dépendance financière - il refusait qu'elle travaille - et le déracinement - il l'avait faite venir en France - la piégeait dans une situation où, à chaque fois qu'elle se trouvait face à la police et pouvait porter plainte, elle ne l'a pas fait, cédant aux pressions de son compagnon et de son entourage.
.... une partie de l’article pour les non abonnés #lequipe pic.twitter.com/rxh5cjqytj
— Sarah Pitkowski (@SarahPitko) March 26, 2018
La facilité à céder à la violence s'explique par le parcours de beaucoup de joueurs, explique Véronique Lebar, présidente du Comité éthique et sport, une association qui regroupe entraîneurs, athlètes, médecins et psychothérapeutes : "Le football est un milieu où beaucoup de joueurs sont privés de repères sociaux et humains : souvent déracinés, éduqués dans l'univers hypermasculin des centres de formation, payés de façon indécente, idolâtrés et assistés dans tous les domaines de leur vie. D'où un sentiment de toute puissance."
Il y a un sexisme ambiant sur les stades, qui s'exprime par des insultes du genre "femmelette" et qui, symboliquement, crée une hiérarchie. La femme n'est pas égale.
Véronique Lebar, présidente du comité Ethique et sport
Globalement, la violence sur les stades augmente, qu'elle soit raciste ou sexiste. "Il y a un sexisme ambiant sur les stades, qui s'exprime par des insultes du genre "femmelette" et qui, symboliquement, crée une hiérarchie. La femme n'est pas égale.", poursuit Véronique Lebar. Or le football est un affrontement, et certains joueurs font l'amalgame. "Ils intègrent que la vie est un affrontement, et cela devient un mode de lien social, un mode de fonctionnement."
#Ligue1 #DominosLigue2 #RCLens Violences conjugales : Lens rompt le silence https://t.co/xkAubSi2kD pic.twitter.com/SNqnCeJWvM
— supplensois (@supplensois) 26 mars 2018