TV5 JWPlayer Field
Chargement du lecteur...
Commentaire : Sophie Roussi / Montage : Lionel Perron - Durée : 1'35"
Partager

Zimbabwe : des femmes candidates aux législatives

Le 30 juillet 2018, les électeurs zimbabwéens sont appelés aux urnes. Après 37 ans de régime autoritaire de Robert Mugabe, le pays se dirige-t-il vers une ouverture de l'espace politique ? Signe de changement, de nombreuses femmes s'engagent en politique.  Portrait de Fadzai Mahere, candidate parlementaire. 
Fadzai Mahere a 32 ans.  Autant dire qu'elle n'a connu comme président du Zimbabwe que Robert Mugabe, le dictateur évincé à l'automne 2017. La porte est désormais ouverte pour que la nouvelle génération fasse ses armes en politique.

Pour la candidate parlementaire, il faut agir : « Nous pouvons rester inactifs et nous plaindre de notre sort, à quel point les choses sont difficiles ici, à quel point nos options politiques sont terribles, mais nous pouvons aussi nous impliquer et devenir le changement que nous souhaitons voir au Zimbabwe ».

Tract à la main, Fadzai Mahere fait du porte-à-porte, va à la rencontre des électeurs de son district du Mount Pleasant dans la banlieue d'Harare. Une liberté d'expression toute nouvelle.

Cette jeune avocate et militante se présente au siège de parlementaire en tant que candidate indépendante. Rien ne la lie au Zanu-PF, le parti historiquement au pouvoir ou au MDC, le parti éternellement opposant. 

Sorcière ou prostituée

Dans son manifeste de campagne, elle dit vouloir changer la manière de diriger et de redonner de l'espoir : « Ce que le pays cherche, c'est la compétence, des gens qui peuvent tenir leurs promesses. Evidemment parfois, les gens se concentrent sur le fait que c'est une candidate féminine, mais je pense qu'en fin de compte, une fois que vous prouvez votre courage, les gens dépassent le fait que vous êtes une femme. Parce qu'à la fin de la journée, quand vous agissez, quand vous parlez au Parlement, votre sexe est complètement hors de propos alors oui, ce pays est prêt ».

A condition de rester forte et de supporter les noms d'oiseau. Parmi les candidats à la présidentielle, plusieurs femmes politiques et expérimentées se sont déclarées. L'une d’entre elles avait été traitée de sorcière, l'autre de prostituée.